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Économie - Finance

Le projet de Bourse électronique enfin sur les rails

L’Autorité des marchés de capitaux a confirmé le lancement de cette plate-forme alternative à la Bourse de Beyrouth, lors d’une présentation du réseau Elite à l’Institut pour la finance et la gouvernance (IFG).

L’Autorité des marchés de capitaux a confirmé que le projet de Bourse électronique était relancé lors d’une table ronde à l’IFG consacrée au programme Elite. Photo P.H.B.

Évoqué depuis 2015, le projet de Bourse électronique devrait finalement bientôt voir le jour, après avoir été reporté à plusieurs reprises. C’est ce qu’a confirmé hier Sami Saliba, membre du conseil d’administration de l’Autorité des marchés de capitaux (AMC), lors d’une table ronde organisée à l’Institut pour la finance et la gouvernance (IFG) à Beyrouth et consacrée au programme du réseau d’entreprise Elite récemment introduit au Liban.

« Le cahier des charges pour l’appel d’offres concernant la création de la Bourse électronique est finalisé. Il devrait être publié au Journal officiel d’ici à la semaine prochaine au plus tard », assure M. Saliba à L’Orient-Le Jour. « Les sociétés intéressées auront trois mois pour déposer leurs offres et nous pourrons espérer voir cette Bourse électronique voir le jour l’année prochaine », ajoute-t-il.

L’AMC est une autorité indépendante créée par une loi de 2011 afin de réguler les marchés financiers au Liban et de contribuer à leur développement. Le projet de Bourse électronique devait à l’origine accompagner le processus de privatisation de la Bourse de Beyrouth (BSE) – un autre chantier sans cesse reporté. Elle avait initialement été imaginée comme une plate-forme secondaire réservée aux échanges de titres et de produits divers et devait permettre aux entreprises locales d’ouvrir leur capital. Il était enfin prévu qu’elle fusionne à terme avec la BSE, une fois que cette dernière serait transformée.


Certification
Or la privatisation de la BSE est à nouveau bloquée. « Le Conseil des ministres a bien publié un décret en 2017 pour faire passer la BSE du statut d’établissement public à celui de société, mais l’affaire est au point mort depuis », regrette M. Saliba. « Le fait que le marché libanais a besoin de liquidités nous a convaincu de prendre les devants », ajoute-t-il, rappelant que l’AMC possède les compétences pour créer cette Bourse électronique. M. Saliba n’a pas fourni plus de détails sur le fonctionnement de cette nouvelle plate-forme, ni sur les moyens que l’AMC mettra en œuvre pour lui permettre de s’imposer comme une alternative à la BSE.

Il reste que les sociétés libanaises, à 90 % des entreprises familiales, devront s’adapter aux standards internationaux en matière de gouvernance pour pouvoir attirer des investisseurs étrangers, avec ou sans Bourse. « C’est dans cette optique que l’IFG propose désormais aux sociétés locales de participer au programme développé par Elite, un réseau rattaché à la Bourse de Londres (London Stock Exchange, LSE). Lancé en 2012 et présent dans 34 pays, il rassemble aujourd’hui plus d’un millier d’entreprises dans divers secteurs », explique le coordinateur au sein de l’IFG, Hadi el-Assaad. Elite était représenté à la table ronde par Giacinto Oriolo, chargé de développer le réseau notamment dans les pays émergents.

« Le programme, qui est plus global à l’opposé des formations plus spécialisées qui sont assurées à l’IFG, permet aux entreprises inscrites de bénéficier de 18 mois de formation pour se mettre à niveau en terme de gestion dans tous les domaines – ressources humaines, opérations, finances, etc. Elles recevront en outre une certification à l’issue de la période qui leur permettra d’intégrer le réseau Elite, qui est une plate-forme atypique où les entreprises peuvent échanger, se soutenir et même se financer les unes les autres », poursuit M. Assaad.

Huit entreprises sont déjà inscrites pour les premières sessions libanaises organisées par le réseau au Liban et dans le Levant. C’est le groupe Alyafi, première société libanaise à avoir obtenu la certification, qui a convaincu Elite de proposer ses programmes au Liban.


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