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Nos Lecteurs ont la Parole - Chris JABRE

Le besoin d’amour

En parlant de l’homme, pouvons-nous omettre le singe ?

L’homme-singe a toujours été animé par la peur. Le premier soir de conscience, quand le soleil vola la lumière et sa chaleur pour laisser surgir la nuit. L’homme-singe, dont la conscience n’incluait jadis que quelques notions, pria de tout son cœur au soleil pour qu’il revienne. Et le soleil revint de toute sa grâce et sa gloire pour que l’homme-singe puisse désormais, par manque de peur, admirer la lune et ses étoiles. Et la lune éveilla le sentiment qui donna libre cours à l’imaginaire. La survie devenait plus simple – c’est d’ailleurs quand on ne pensait pas à la mort qu’on osait rêver.

L’homme-singe se mit à la conquête de richesses et de terrains, animé par l’instinct d’en vouloir et le besoin nouveau d’en vouloir davantage, car il en était capable. La conscience s’enrichit de notions et de désirs. L’homme-singe répartit son orgueil en nations, et les nations prospérèrent en fonction de l’homme-singe qui les opprima.

Un ensemble d’hommes-singes, les uns plus puissants que les autres, coexistaient désormais en harmonie apparente et en conflit latent. La peur et son absence formaient ainsi la dichotomie du pouvoir. L’insatiabilité, dotée d’une infinie portée, devint le vrai régisseur de l’humanité-singe.

Son éternelle antithèse était née elle aussi au clair de lune : le besoin à jamais indomptable d’aimer et d’être aimé.


En parlant de l’homme, pouvons-nous omettre le singe ? L’homme-singe a toujours été animé par la peur. Le premier soir de conscience, quand le soleil vola la lumière et sa chaleur pour laisser surgir la nuit. L’homme-singe, dont la conscience n’incluait jadis que quelques notions, pria de tout son cœur au soleil pour qu’il revienne. Et le soleil revint de toute sa grâce et sa...

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