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Culture - Les Musicales de Baabdate

Helen Kearns : Être un jour la reine de la nuit...

Dimanche 4 novembre, la soprano irlandaise offrira de voluptueuses gerbes sonores aux belcantistes, à l’église Saint-Antoine-

de-Padoue*. Elle sera accompagnée au piano par François Dumont, son époux.

Helen Kearns, une voix précoce et assez exceptionnelle. Photo DR

Un moment de grâce pour découvrir la voix d’« une étoile montante » comme la définit la critique. Née à Dublin, elle est une chanteuse précoce dont la voix de soprane est vite remarquée. Elle est justement si exceptionnelle qu’elle lui vaut le Fitzwilton Trust Award. Son enregistrement avec le pianiste François Dumont (qui est également son époux) des mélodies françaises de Ravel, Fauré, Duparc est un véritable enchantement.

Avant les vocalises et la fraîcheur des lignes mélodiques du génie de Salzbourg, petites confidences de la cantatrice à travers un jeu de questions et réponses…

Est-ce que l’Orient vous attire ? Est-ce votre premier voyage au pays du Cèdre ?

« Oui, en effet, j’ai toujours été intéressée de découvrir cette partie du monde, mais je n’en ai pas eu l’opportunité. Ce n’est pas seulement intéressant pour moi de découvrir une nouvelle culture et gastronomie, ou un peuple que j’imagine bien différent de l’Irlandais, mais surtout c’est de partager l’art et apprendre de ces nouvelles expériences, qui sont une source d’inspiration pour nous musiciens… »

Vous êtes une soprane. Comment qualifiez-vous le timbre de votre voix ?

« Je suis ce qu’on appelle colorature dramatique. Une voix aux inflexions, aux tonalités élevées et flexibles quand on garde pour un moment un chaleureux ton lyrique, avec cette possibilité d’avoir une tendance vocale dramatique. »

Quels sont les rôles et les arias qui vous font rêver ?

« J’avoue être une grande admiratrice de Mozart et j’espère un jour chanter La reine de la nuit. De même que j’aime le rôle de Constance dans l’Enlèvement au Sérail du même compositeur. C’est un moment exigeant et sublime. Et bien entendu, dans un sens totalement différent, Violetta de La Traviata de Verdi me fait rêver, car c’est le rôle ultime d’une diva. »

Quel est votre plus beau rôle de scène, celui qui sied à votre tempérament et votre expression vocale ?

« Oh c’est une question très difficile! À chaque fois que j’interprète un nouveau rôle, je me dis que c’est mon favori. On met tant d’effort pour vivre le personnage et ce qui l’habite qu’on en devient parfois obsédé. Ce que j’ai vraiment aimé chanter, c’est Gilda du Rigoletto de Verdi, pour sa vulnérabilité et sa pureté. Ainsi que Suzanne des Noces de Figaro de Mozart pour son espièglerie et son aspect comique. Il faut avouer que les ensembles dans cet opéra sont particulièrement prenants et drôles… »

Quel menu avez-vous conçu pour les belcantistes libanais des Musicales de Baabdate ?

« Avec François (Dumont), nous avons décidé d’offrir un programme totalement dédié à Mozart. Qui est, soit dit en passant, l’un de nos compositeurs favoris. François a enregistré toutes les sonates de Mozart et il est aussi un fan inconditionnel de tous ses opéras. Alors c’est un immense plaisir et une joie que de travailler sur ce programme où il y a tant de choses musicales intéressantes à partager. Nous y avons inclus des chansons écrites en français, allemand et italien, rarement interprétées. Je chanterai des arias des Noces de Figaro, Don Giovanni et La flûte enchantée… Et petite révélation, nous allons donner cet aria de concert écrit pour la soprano irlandaise Nancy Storace dont, dit-on, Mozart était amoureux. Et qui a créé le rôle de Suzanne… C’est un aria que nous avons eu le plaisir d’interpréter plusieurs fois en concert et d’enregistrer avec l’orchestre symphonique de Bretagne… »

Saint-Antoine-de-Padoue, Baabdate, à 20h.


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commentaires (1)

Très belle entrevue(c'est de là que vient interview, donc autant utiliser l'original!), mais il y a deux remarques qui s'imposent, M. Davidian: - primo, le mot soprano est masculin, n'en déplaise à ces dames! - secundo, Baabdath s'écrit avec un h à la fin depuis le début du mandat français, tout comme Beyrouth, d'ailleurs. Mais personne n'a songé à écrire "Beyroute"! Alors, svp, n'écrivez plus Baabdate dans vos articles!

Georges MELKI

13 h 08, le 03 novembre 2018

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Commentaires (1)

  • Très belle entrevue(c'est de là que vient interview, donc autant utiliser l'original!), mais il y a deux remarques qui s'imposent, M. Davidian: - primo, le mot soprano est masculin, n'en déplaise à ces dames! - secundo, Baabdath s'écrit avec un h à la fin depuis le début du mandat français, tout comme Beyrouth, d'ailleurs. Mais personne n'a songé à écrire "Beyroute"! Alors, svp, n'écrivez plus Baabdate dans vos articles!

    Georges MELKI

    13 h 08, le 03 novembre 2018

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