Nouvelle opération de rapatriement hier

Plus de 500 réfugiés syriens ont été rapatriés hier dans le cadre d’une opération de retour « volontaire » organisée par la Sûreté générale en coopération avec les autorités syriennes. Les réfugiés rentrent chez eux sur la base de listes nominatives communiquées par la SG aux autorités syriennes, qui approuvent certains noms et en rejettent d’autres.

Dans un communiqué publié en fin d’après-midi, la SG a précisé que 545 réfugiés, partis de plusieurs régions au Liban, sont rentrés chez eux dans le cadre de cette opération organisée en coopération avec le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Le matin, « un grand nombre de réfugiés syriens, hommes, femmes, jeunes et enfants s’étaient rassemblés à Abboudiyé », au Liban-Nord, où des bus affrétés par les autorités syriennes les attendaient. Des délégués du HCR se trouvaient sur place.

À Ersal, dans la Békaa, un groupe de réfugiés syriens a quitté la localité sunnite frontalière pour se rendre dans le jurd du Qalamoun syrien en passant par le point de passage de Zamrani. L’ANI a indiqué également que 93 réfugiés syriens ont quitté la Békaa en direction de la Syrie en passant par Masnaa. D’autres réfugiés s’étaient massés tôt le matin dans le stade de Bourj Hammoud pour emprunter des bus en direction de Masnaa.

Certains réfugiés sont rentrés chez eux à bord de leurs propres véhicules.

Le Liban accueille aujourd’hui quelque 1,3 million de réfugiés syriens, selon le directeur général de la SG, le général Abbas Ibrahim. Selon le HCR, un peu plus de 970 000 y sont enregistrés. Fin septembre, le général Ibrahim avait affirmé à l’agence Reuters que 50 000 Syriens avaient pu regagner leur pays depuis le début de l’année, estimant qu’à ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200 000 d’ici à un an.

Les victoires enregistrées par l’armée gouvernementale syrienne et le retour au calme dans de nombreuses régions incitent des réfugiés à regagner leur pays, au grand soulagement des autorités libanaises.

Le président de la République Michel Aoun avait répété, dans une interview télévisée mercredi soir, que le Liban réclamait le retour des réfugiés syriens sans attendre une solution politique dans leur pays comme le préconise la communauté internationale.