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Moyen Orient et Monde - Brésil

Les principaux défis du nouveau président Bolsonaro

Élu président du Brésil avec 55,1 % des suffrages, Jair Bolsonaro entamera en janvier un mandat de quatre ans plein de lourds défis, dans un pays déchiré par une campagne délétère, en proie à la violence et au marasme économique. Pour mettre en place son programme d’extrême droite prônant le libéralisme économique et la ligne dure pour lutter contre la violence, le nouveau chef de l’État aura notamment besoin de négocier habilement pour s’assurer le soutien au sein d’un Parlement fragmenté.

Dompter le Parlement

Au Brésil, plus de 30 partis sont représentés au Sénat et à la Chambre des députés, ce qui oblige le chef de l’État à nouer des alliances – parfois contre nature – pour obtenir une majorité franche. Pour gagner le soutien des partis, les derniers présidents leur ont attribué des postes de ministres devenus des chasses gardées, mais Jair Bolsonaro a promis qu’il ne formerait pas son gouvernement d’après les étiquettes politiques.

Lors des législatives du 7 octobre, sa formation, le Parti social libéral (PSL), a vu son nombre de députés multiplié par six, passant de 8 à 52. Elle pourrait même devenir la première force de la Chambre avec le ralliement de parlementaires issus de petites formations.

Mais l’ancien parachutiste bénéficie surtout du soutien de puissants lobbys conservateurs, les « BBB » (bœuf, balle et Bible), qui représentent respectivement les intérêts de l’agrobusiness, des défenseurs de la libéralisation du port d’armes et des Églises évangéliques.

Les trois réunis pèsent environ 300 députés, sachant que Jair Bolsonaro en aura besoin de 308, les trois cinquièmes de la Chambre, pour faire approuver des amendements à la Constitution, comme la réforme des retraites réclamée urgemment par les marchés.

Pacifier le pays

Il y a une semaine, Jair Bolsonaro tenait encore un discours incendiaire contre ses opposants, des « marginaux rouges » à qui il ne laissait comme choix que l’exil ou la prison.

De quoi exacerber les tensions, alors qu’il s’est déjà mis une partie de la population à dos avec de nombreux dérapages homophobes, racistes ou misogynes, ainsi que son admiration décomplexée de la dictature militaire (1964-1985). Lors de son discours de la victoire dimanche soir, il a pourtant promis de « défendre la Constitution, la démocratie et la liberté ».

Lutter contre la violence

Jair Bolsonaro sera particulièrement attendu au tournant sur le thème de l’insécurité. C’est en promettant une poigne de fer contre la criminalité qu’il a été considéré comme un sauveur de la patrie par la plupart de ses électeurs.

Il propose notamment de faciliter l’accès aux armes pour que « les gens bien » assurent leur autodéfense, et de donner une « protection juridique » aux policiers faisant usage de leurs armes en service.

Redynamiser l’économie

Les milieux d’affaires se sont rangés du côté de Bolsonaro, séduits par le profil de son gourou économique Paulo Guedes, un « Chicago Boy » ultralibéral, et ses intentions de privatiser à tour de bras pour réduire une dette abyssale. Son principal défi : donner un coup de fouet à une économie encore chancelante, qui a connu une des pires récessions de son histoire en 2015 et 2016, et compte près de 13 millions de chômeurs.

Source : AFP

Élu président du Brésil avec 55,1 % des suffrages, Jair Bolsonaro entamera en janvier un mandat de quatre ans plein de lourds défis, dans un pays déchiré par une campagne délétère, en proie à la violence et au marasme économique. Pour mettre en place son programme d’extrême droite prônant le libéralisme économique et la ligne dure pour lutter contre la violence, le nouveau...

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