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À La Une - cybersécurité

Google: le lancement de nouveaux smartphones éclipsé par une faille de sécurité

Au-delà du problème informatique en tant que tel, il est reproché au groupe de ne pas avoir communiqué plus tôt sur cette faille décelée en mars.


Google était mardi au centre d'une polémique après avoir tardé à révéler une faille informatique ayant exposé des données d'utilisateurs. Photo d'illustration AFP / LOIC VENANCE

Google était mardi au centre d'une polémique après avoir tardé à révéler une faille informatique ayant exposé des données d'utilisateurs, ce qui faisait de l'ombre à une présentation prévue de nouveaux modèles de son téléphone Pixel.

Après le lancement en septembre par Apple et Amazon d'une batterie de produits innovants, Google doit dévoiler une nouvelle série d'appareils destinés à retenir ses utilisateurs dans son écosystème.

Mais comme d'autres géants de la Silicon Valley, le groupe de Mountain View (Californie) a été rattrapé à son tour par les controverses sur l'utilisation des informations des internautes: le groupe a annoncé lundi que son réseau social Google+ avait été touché, durant trois ans, par une faille informatique ayant exposé des données personnelles d'un demi-million de comptes.

Au-delà du problème informatique en tant que tel, il est reproché au groupe de ne pas avoir communiqué plus tôt sur cette faille décelée en mars.

D'après le Wall Street Journal, les dirigeants du groupe craignaient d'attirer l'attention des régulateurs et redoutaient un traitement identique à celui réservé à Facebook à la suite du scandale Cambridge Analytica. Cette société britannique est accusée d'avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles d'utilisateurs du réseau social américain, à des fins politiques.


(Lire aussi : « Google et Facebook ont les reins assez solides pour partager la valeur des contenus en ligne »)



Multiplication des piratages

Cette révélation a en tout cas de nouveau relancé les interrogations sur les pratiques des réseaux sociaux, quelques jours après la révélation par Facebook d'un piratage ayant affecté 50 millions de comptes.

Malgré des accords sur le consentement passés avec le régulateur américain du commerce (FTC), "aucune de ces entreprises ne semble avoir été particulièrement réprimandée pour ses pratiques en termes de protection des données", a ainsi regretté le sénateur démocrate Mark Warner. "Il semble évident que le Congrès doit renforcer son action" sur le sujet, a-t-il ajouté.

Pour Marc Rotenberg, président du Centre d'information sur les données personnelles électroniques, la faille dévoilée par Google suggère que la FTC a encore une fois échoué dans sa mission de protection des informations des internautes.

"Les piratages de données se multiplient mais la FTC manque de volonté politique pour mettre en œuvre ses propres décisions", a-t-il estimé en appelant à la création d'une agence dédiée.

Google s'était déjà attiré les foudres des législateurs en refusant de participer début septembre à des auditions sur les campagnes d'ingérences politiques étrangères sur les réseaux sociaux, auxquelles ont participé Twitter et Facebook.

Google est aussi accusé par le président américain de truquer les résultats de son moteur de recherche au profit des médias "de gauche" et, logiquement, au détriment des conservateurs.

Autre événement venant parasiter la présentation des téléphones mardi: le groupe a expliqué avoir renoncé, par principe, à une opportunité de se faire beaucoup d'argent.

Google a en effet choisi de ne pas se positionner sur un contrat massif de stockage de données en ligne ("cloud") du ministère de la Défense américain pouvant atteindre 10 milliards de dollars, notamment car il n'a "pas reçu l'assurance qu'il serait conforme à nos principes en matière d'intelligence artificielle".

Le directeur général du groupe, Sundar Pichai, avait présenté en juin un ensemble de principes censés guider le développement et l'utilisation de l'intelligence artificielle par le groupe, filiale de la holding Alphabet.

Google entendait ainsi ne pas s'impliquer dans des "technologies qui sont ou pourraient être nocives" et "des armes ou d'autres technologies dont le but principal ou la mise en œuvre causeraient ou faciliteraient l'atteinte physique aux personnes".


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