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Économie - Hydrocarbures

Le baril de Brent au plus haut depuis novembre 2014

Les cours du pétrole montaient hier au cours d’échanges européens, touchant leurs plus hauts niveaux depuis près de quatre ans.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du marché mondial, a atteint hier son plus haut depuis novembre 2014, à 80,94 dollars le baril. Photo Reuters

Le prix du baril de pétrole Brent a atteint hier son niveau le plus élevé depuis novembre 2014, à près de 81 dollars, après la décision de l’OPEP et ses partenaires de ne pas augmenter la production malgré les pressions de Donald Trump. Le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre bondissait de 1,80 dollar à 80,60 dollars vers 10 heures GMT, après avoir grimpé vers 9 heures GMT jusqu’à 80,94 dollars. Le WTI américain pour livraison le même mois a pour sa part touché son plus haut depuis deux mois à 72,39 dollars à la même heure, et s’échangeait pour 72,08 dollars (+1,30 dollar).

Le marché réagissait à une réunion de suivi de l’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, dont la Russie, qui s’est tenue dimanche à Alger. Les producteurs, qui représentent plus de la moitié de l’offre mondiale, n’ont pas décidé d’augmenter leur production, alors même que Donald Trump avait demandé jeudi sur Twitter à l’OPEP de faire baisser les prix.


(Lire aussi : L’Iran accuse Moscou et Riyad de prendre en otage le marché pétrolier)


Pression américaine
Les prix du brut ont grimpé ces derniers mois, notamment en raison des sanctions américaines contre l’Iran, qui vont faire disparaître du marché les exportations du troisième producteur de l’OPEP. « Il est clair que les États-Unis mettent la pression sur les pays qui importent du pétrole iranien », a commenté Naeem Aslam, analyste chez Think Markets, qui note que les importations coréennes, par exemple, ont pratiquement chuté à zéro, avant même l’entrée en vigueur prévue début novembre des sanctions visant directement les exportations de pétrole de Téhéran.

Mais le président américain n’a pas intérêt à voir les prix du brut grimper et entraîner dans leur sillage ceux de l’essence, ce qui pourrait déplaire aux électeurs américains alors que les élections de mi-mandat se tiendront également début novembre aux États-Unis. « La semaine dernière, certains investisseurs ont pu croire que les alliés des Américains au Moyen-Orient allaient augmenter leurs extractions » après le tweet de M. Trump, a expliqué David Madden, analyste chez CMC Markets, à l’AFP. Mais après leur réunion à Alger, le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord OPEP-non OPEP (JMMC) « a exprimé sa satisfaction concernant les perspectives actuelles du marché pétrolier, avec un équilibre globalement sain entre offre et demande », indique la déclaration finale de la rencontre.


(Lire aussi : Une hausse de la production de pétrole possible, au moment « approprié »)


Prudence saoudienne
L’accord, signé fin 2016 alors que les prix du pétrole souffraient d’une surabondance de l’offre, a contribué à la remontée des cours. En juin, sous la pression des deux plus importants producteurs participants, la Russie et l’Arabie saoudite, la comptabilité du groupe de producteur a été modifiée pour permettre à ces deux géants pétroliers d’augmenter leurs extractions. Une nouvelle augmentation « reste incertaine car il faudrait que tous les pays soient représentés lors d’une séance plénière extraordinaire », et non lors d’une simple réunion de suivi, a détaillé Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

Mais les marchés ont également noté le ton prudent adopté par le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh. Il a jugé « prématuré » d’estimer ce que sera le niveau de production en 2019, tout en estimant « improbable » une hausse de production, sauf « surprise concernant l’offre ou la demande ». « En d’autres mots, les barils iraniens ne vont pas être remplacés, et avec le déclin significatif de la production vénézuélienne », il n’est pas étonnant que les plus hauts de l’année aient été franchis, a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM, qui s’attend par ailleurs à « une nouvelle déclaration anti-OPEP de Trump ».


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