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Économie - Énergie

L’Iran accuse Moscou et Riyad de prendre en otage le marché pétrolier

Le représentant de l’Iran à l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), Hossein Kazempour Ardebili. Photo AFP

L’Iran a accusé samedi l’Arabie saoudite et la Russie d’avoir pris le marché pétrolier en otage, alors que les États-Unis cherchent à réduire à néant d’ici à novembre les exportations pétrolières de Téhéran et encouragent les autres pays producteurs à augmenter leur offre.

« La Russie et l’Arabie saoudite affirment vouloir équilibrer le marché pétrolier mondial, mais cherchent en fait à s’emparer de la part de l’Iran », a déclaré le représentant de l’Iran à l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), Hossein Kazempour Ardebili, à l’agence Shana, canal d’information du ministère iranien du Pétrole. « Les efforts de (Donald) Trump pour priver l’Iran d’accès au marché mondial du brut ont incité la Russie et l’Arabie saoudite à prendre ce marché en otage », a-t-il ajouté. Selon M. Ardebili, « l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont en train de faire de l’OPEP un outil pour les États-Unis et, par conséquent, il ne reste plus beaucoup de crédibilité à l’organisation », a déploré le dirigeant iranien. « C’est un fait que l’OPEP perd de sa substance en tant qu’organisation et devient un forum », a-t-il ajouté.

L’OPEP et ses partenaires hors cartel – dont la Russie – s’étaient mis d’accord fin juin pour augmenter leur production, après un précédent accord fin 2016 pour limiter leur offre en visant une remontée des prix, une inflexion critiquée vigoureusement par l’Iran. Membre fondateur de l’OPEP, le pays s’est ainsi opposé à cette décision, prise au moment où le pays fait face à de nouvelles sanctions américaines, après la décision de Washington de se retirer de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qui a réveillé les soucis sur l’offre, sur les marchés mondiaux.

Le président américain Donald Trump a exigé à plusieurs reprises que le cartel pétrolier augmente sa production et estimé que les autres pays devaient cesser d’acheter du pétrole venant d’Iran ou alors risquer des sanctions américaines. Cependant, la production pétrolière iranienne a touché ses niveaux les plus bas depuis juillet 2016, de grands clients comme l’Inde ou la Chine prenant leurs distances avec Téhéran, en raison de sanctions américaines qui pourraient se concrétiser d’ici au 5 novembre, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Source : agences


L’Iran a accusé samedi l’Arabie saoudite et la Russie d’avoir pris le marché pétrolier en otage, alors que les États-Unis cherchent à réduire à néant d’ici à novembre les exportations pétrolières de Téhéran et encouragent les autres pays producteurs à augmenter leur offre. « La Russie et l’Arabie saoudite affirment vouloir équilibrer le marché pétrolier mondial,...

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