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À La Une - Syrie

Accord sur Idleb : Russes et Turcs planchent encore sur les "détails"

"L'accord (...) montre que la diplomatie peut gagner", mais "ce n'est pas un accord de paix", a déclaré Jan Egeland, chef du groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie.

Jan Egeland, chef du groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie, en 2016. © REUTERS / Denis Balibouse

L'accord russo-turc pour créer une zone démilitarisée dans la province syrienne d'Idleb est en cours de finalisation par les parties, a indiqué l'ONU jeudi, avertissant que la menace qui pèse sur les civils reste élevée.

"Nous sommes soulagés que l'accord ait été conclu (...). Il montre que la diplomatie peut gagner", mais "ce n'est pas un accord de paix", a déclaré aux médias Jan Egeland, chef du groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie, à l'issue d'une réunion à Genève. Au cours de cette réunion du groupe de travail, "nous avons été informé que de nombreux détails sont en cours d'élaboration", a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, le régime syrien avait massé des renforts aux abords d'Idleb, région frontalière de la Turquie dans le nord-ouest, tandis que ses tirs d'artillerie et des raids aériens de l'allié russe ont tué des dizaines de civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).



Moscou et Ankara, allié des rebelles, ont dévoilé lundi soir la création d'une "zone démilitarisée" à Idleb, sous contrôle russo-turc, éloignant ainsi la perspective d'une offensive. Agences onusiennes et organisations humanitaires avaient mis en garde en cas d'offensive du régime contre un "bain de sang" à Idleb, où était redoutée la "pire catastrophe humanitaire" du XXIe siècle.

"J'aurais espéré que nous aurions pu avoir un accord stipulant que tous les acteurs armés à l'intérieur, tous les acteurs armés à l'extérieur acceptent de ne pas se battre du tout", a indiqué M. Egeland. Cet accord russo-turc va toutefois "fournir plus de temps pour que les politiciens, les diplomates puissent faire leur travail", a-t-il ajouté, soulignant qu'"il faut un accord pour la ville d'Idleb".

M. Egeland a également indiqué qu'il pouvait y avoir encore "beaucoup de combats". "Nous sommes inquiets pour les civils dans ces zones, donc ce n'est pas fini", a-t-il insisté. Quelque trois millions de personnes, dont la moitié sont déjà des déplacés d'autres régions de Syrie affectées par la guerre, vivent dans la province d'Idleb et les poches insurgées des provinces voisines de Hama, Alep ou Lattaquié, selon l'ONU.


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