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Économie - Brexit

L’UE exhorte Londres à « retravailler » sa position pour débloquer les négociations

Les Européens sont toujours divisés sur la question du partage de l’accueil des demandeurs d’asile. Photo AFP

Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé hier Londres à « retravailler » ses propositions pour débloquer les négociations sur le Brexit, entrées dans leur dernière ligne droite, avant l’ouverture d’un sommet européen en Autriche. La rencontre « informelle » entre les dirigeants européens à Salzbourg, sans décisions prévues, doit aussi être l’occasion de mettre fin à l’incessant « jeu des reproches » entre capitales sur le dossier brûlant des migrations, a souhaité M. Tusk dans une courte allocution devant la presse. La question migratoire était le plat de résistance d’un dîner de travail hier soir, avant que l’occasion ne fut donnée à la Première ministre britannique Theresa May d’exposer sa vision pour éviter un « retrait chaotique » du Royaume-Uni fin mars 2019. Les dirigeants des 27 attendront ensuite un déjeuner de travail le lendemain, sans Mme May, pour peaufiner leur propre position, à six mois du divorce.

« Aujourd’hui, il y a davantage d’espoir peut-être, mais il y a sûrement de moins en moins de temps », a prévenu Donald Tusk, confirmant qu’il proposerait un sommet final sur le Brexit pour « la mi-novembre », en plus de celui du 18 octobre initialement censé boucler les tractations. M. Tusk a salué une « évolution positive » de la position britannique, mais sur « la question irlandaise ou le cadre de la coopération économique future, les propositions du Royaume-Uni devront être retravaillées », a-t-il estimé. Car si Londres et Bruxelles ont trouvé des compromis sur la plupart des sujets liés au divorce, notamment sur son règlement financier, ils continuent principalement de buter sur le sort de la frontière irlandaise. Les deux parties sont d’accord pour éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, mais Londres conteste les termes du « filet de sécurité » (backstop) réclamé par l’UE pour garantir ce résultat. La solution préconisée par les 27, avec un maintien possible de l’Irlande du Nord dans l’union douanière, est « inacceptable » pour le gouvernement britannique, car elle aboutirait à ses yeux à une frontière de fait entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

Jeu des reproches

Les débats sur les migrations hier soir auront lieu après un été de bras de fer diplomatiques en Méditerranée autour de navires transportant des migrants, auxquels l’Italie refuse désormais d’ouvrir ses ports sans promesse d’un partage de leur accueil. « Les tensions parmi les États membres ont refait surface en raison des flux de migrants vers l’UE », a déploré Donald Tusk dans sa lettre d’invitation aux 28, et ce malgré la forte baisse du nombre des arrivées sur les côtes européennes par rapport au pic de 2015. « Si certains veulent résoudre la crise, tandis que d’autres veulent l’utiliser, cela restera insoluble », a-t-il mis en garde, appelant à mettre fin à Salzbourg au « ressentiment mutuel » et au « jeu des reproches ».

Source : AFP

Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé hier Londres à « retravailler » ses propositions pour débloquer les négociations sur le Brexit, entrées dans leur dernière ligne droite, avant l’ouverture d’un sommet européen en Autriche. La rencontre « informelle » entre les dirigeants européens à Salzbourg, sans décisions prévues, doit aussi être...

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