Le ministre libanais sortant de l'intérieur, Nohad Machnouk, a démenti lundi avoir donné son accord à l'attribution du nom de Moustapha Badreddine, cerveau présumé de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, à une rue du quartier de Ghobeiry, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
"Je n'accepte pas l'attribution de ce nom à la rue. Par conséquent, la décision de la municipalité de Ghobeiry a été rejetée par le ministère de l'Intérieur", a affirmé M. Machnouk, indiquant que son refus de la signer ne peut être considéré comme "une autorisation tacite" notamment lorsqu'il s'agit d'un différend politique de nature confessionnelle et sécuritaire qui est susceptible de troubler l'ordre public. Le ministère de l'Intérieur adressera mardi à la municipalité une lettre administrative dans laquelle il l'ordonne de retirer les panneaux, a indiqué M. Machnouk.
M. Badreddine a été tué en Syrie en 2016. Il n'est donc pas jugé par le TSL, contrairement à quatre autres membres du Hezbollah jugés in absentia, le Hezbollah ayant refusé de livrer les accusés Salim Ayache, Hussein Oneissi, Assad Sabra et Hassan Merhi. Le procès est entré dans sa dernière phase la semaine dernière avec les déclarations de clôture de l'accusation et de la défense.
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