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Sport - Football / Ligue des nations

Allemagne-France : le match de tous les dangers pour Joachim Löw

Demain, le sélectionneur de la Mannschaft joue son avenir.

Au siège de la DFB (Fédération allemande de football), on admet – sous le couvert de l’anonymat pour l’instant – que le sélectionneur de la Mannschaft, Joachim Löw, est « en sursis ». Christof Stache/AFP

« Nous sommes sous une forte pression ! » Joachim Löw, maintenu à son poste de sélectionneur malgré l’humiliation de l’Allemagne au Mondial, sait qu’il jouera demain l’un des matches les plus importants de sa carrière, contre la France à Munich, pour la première rencontre de la nouvelle Ligue des nations de l’UEFA. « Après le désastre du Mondial, la France pourrait être pour Löw l’instrument du destin », prophétise ainsi le site Sport.de. « Si nous perdons ce match et celui contre le Pérou (le 9 septembre), renchérit l’ancien international Dieter Hamann, aujourd’hui consultant sur la chaîne de télévision Sky, il sera très difficile de continuer comme cela. »

Dans une autocritique rare pour un entraîneur de ce niveau, Joachim Löw a admis la semaine dernière deux « fautes » dans sa gestion du tournoi en Russie : une « arrogance » tactique, pour avoir voulu jouer un football trop parfait de possession et de « domination absolue », et une incapacité à rallumer « le feu et la passion » qui avaient conduit au titre mondial au Brésil, en 2014. « Un entraîneur contraint à faire de tels aveux, s’il n’est pas limogé, sait du moins qu’il doit corriger le tir », a commenté le magazine Kicker, la bible du foot allemand.

La France, juge de paix

Le sélectionneur de 58 ans n’a en revanche admis aucune erreur dans le choix des hommes. À ses yeux, les survivants du titre de 2014 restent des joueurs de classe mondiale et devraient encore former l’ossature de l’équipe sur le chemin du renouveau. Le seul « historique » à avoir fait les frais de la débâcle est Sami Khedira, non retenu cette semaine. Mesut Özil s’est quant à lui auto-exclu, en claquant la porte de la sélection fin juillet après la polémique sur ses origines turques. Pour ceux qui restent, Neuer, Hummels, Boateng, Kroos ou Müller, le match contre la France sera donc un impitoyable juge de paix.

S’ils remettent la Mannschaft sur les rails, ces joueurs, dont certains n’ont pas encore 30 ans, rempileront certainement au moins jusqu’à l’Euro 2020. S’ils déçoivent, ils risquent d’être poussés vers la sortie plus vite que prévu par la jeune génération, qui n’a pas vraiment eu sa chance en Russie. Ceux du Bayern Munich, qui joueront « à domicile », ont pris la mesure de l’enjeu : « La France n’est pas n’importe quelle équipe, une victoire contre elle serait un pas de géant sur notre chemin pour surmonter notre énorme défaite de cet été », a lâché Thomas Müller, transparent en Russie. « Ceux qui seront là seront totalement motivés, nous avons des choses à nous faire pardonner », a promis pour sa part le capitaine et gardien Manuel Neuer.

Les supporteursn’y croient plus

Car Löw, naguère porté aux nues, sait qu’il a épuisé tout son crédit. Médias et consultants évoquent ouvertement la possibilité de son départ, après 12 ans en poste. Et au siège de la DFB (Fédération allemande de football), on admet – sous le couvert de l’anonymat pour l’instant – qu’il est « en sursis ». Les supporteurs, eux, semblent déjà ne plus y croire : seuls 27 % des fans de football répondent « oui » ou « plutôt oui » à la question de savoir si l’équipe peut renouer avec le succès avec Löw sur le banc, selon un sondage réalisé le 29 août par l’institut Civey. Les réactions du public de Munich, historiquement le stade fétiche de la Mannschaft, donneront la mesure de l’amour ou du désamour qui lient désormais le pays à ses joueurs.

« Nous sommes sous une forte pression, reconnaît donc Löw, mais je suis convaincu de notre classe et certain que nous allons réussir à nous racheter. Nous prenons cette Ligue des nations très au sérieux. » Didier Deschamps et ses hommes sont prévenus, le match de demain sera tout, sauf une sortie de gala pour fêter le titre mondial.

Source : AFP

« Nous sommes sous une forte pression ! » Joachim Löw, maintenu à son poste de sélectionneur malgré l’humiliation de l’Allemagne au Mondial, sait qu’il jouera demain l’un des matches les plus importants de sa carrière, contre la France à Munich, pour la première rencontre de la nouvelle Ligue des nations de l’UEFA. « Après le désastre du Mondial, la France...

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