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À La Une - espionnage

L'Iran a arrêté des "dizaines d'espions", selon le ministre du Renseignement

Le ministre Alavi a notamment indiqué que l'Iran avait placé un agent "dans le gouvernement d'un pays qui a un service de renseignement très puissant".

Des passants dans un marché de Téhéran, le 6 août 2018. AFP / ATTA KENARE

L'Iran a arrêté des "dizaines d'espions", a déclaré le ministre du Renseignement, laissant également entendre que son pays avait placé par le passé un agent au sein d'un gouvernement israélien, ont rapporté mercredi des médias iraniens.

"A la fois financièrement et par d'autres moyens, nos ennemis tentent d'obtenir des informations sur notre pays", a affirmé le ministre Mahmoud Alavi lors d'un entretien avec la télévision d'Etat.

Il n'a toutefois pas précisé sur quelle période avaient eu lieu les arrestations "d'espions" ni pour quels pays ou entités ces derniers sont soupçonnés d'avoir agi.

Les "ennemis" de l'Iran "agissent en espionnant et en s'infiltrant. Heureusement, la section de contre-espionnage est l'une des plus fortes de notre ministère", a-t-il ajouté.

Le ministre a notamment indiqué que l'Iran avait placé un agent "dans le gouvernement d'un pays qui a un service de renseignement très puissant".

Selon l'agence de presse Tasnim, qui est sur la ligne des conservateurs iraniens, il faisait référence à Gonen Segev, ancien ministre israélien de l'Energie et des Infrastructures (entre 1995 et 1996), dont le procès pour espionnage au profit de l'Iran s'est ouvert le 5 juillet à Jérusalem.

Le ministre du Renseignement iranien a par ailleurs indiqué que les autorités avaient entrepris une campagne pour que les citoyens ayant la double nationalité n'occupent plus de fonction officielle. "Si vous connaissez des gens dans ce cas, informez-nous sur eux", a lancé M. Alavi.

Il a par ailleurs estimé que le groupe Etat islamique (EI) continuait d'être une menace pour l'Iran chiite. Les jihadistes de l'EI, se réclamant du sunnisme, considèrent les musulmans chiites comme des hérétiques et ont commis de nombreux attentats les visant dans le monde.

Selon le ministre iranien, 230 "cellules terroristes" ont été démantelées au cours de l'année écoulée. "Nous avons réussi à déjouer des attaques qui visaient des universités mais aussi le métro mais nous avons peu communiqué à ce sujet", a-t-il affirmé.

Le 7 juin 2017, 17 personnes avaient été tuées à Téhéran dans un double attentat ayant visé le Parlement et le mausolée de l'Imam-Khomeiny, qui abrite la dépouille de Rouhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique. Ces attaques ont été les premières revendiquées par l'EI à Téhéran.

Le ministre a souligné la nécessité de lutter contre la corruption au moment où la monnaie nationale est en chute face au dollar, notamment en raison du rétablissement des sanctions américaines, et où la population soupçonne certains responsables d'aggraver cette tendance par de la spéculation.

"Si nous voulons avoir une économie dynamique, nous devons lutter contre la corruption économique", a insisté M. Alavi. Il a affirmé que 180 suspects avaient été arrêtés à ce jour et 130 enquêtes ouvertes.


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