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À La Une - Syrie

A Idleb, un chef jihadiste met en garde les rebelles contre des pourparlers avec Damas

"A partir du moment où l'on songe à soumettre ses armes aux négociations, on les perd de facto (...) Le fait d'envisager de capituler face à l'ennemi et de rendre ces armes est en soi un acte de trahison", a lancé le chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham.

Des combattants rebelles syriens des brigades Souqour Al-Cham prenant une position dans la province d'Idleb, le 17 août 2018. AFP / OMAR HAJ KADOUR

Le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham a mis en garde mercredi les formations rebelles dans la province syrienne d'Idleb qu'il domine et qui est désormais dans le viseur du régime, contre tout accord de "réconciliation" avec Damas comme ceux conclus dans d'autres bastions insurgés.

Cet avertissement du chef du groupe, Mohammad al-Joulani, intervient alors que le régime prépare une offensive pour la reconquête de cet ultime grand fief insurgé de Syrie. Située dans le nord-ouest de la Syrie, la région est frontalière de la Turquie et dominée à 60% par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, formé de membres de l'ex-branche d'el-Qaëda). Elle compte également une multitude de groupes rebelles.

"Les armes de la révolution et du jihad constituent une ligne rouge (...), elles ne peuvent faire l'objet de marchandages et ne feront jamais l'objet de négociations", a lancé M. Joulani dans une vidéo publiée sur un des comptes du groupe sur Télégram.
"A partir du moment où l'on songe à soumettre ses armes aux négociations, on les perd de facto (...) Le fait d'envisager de capituler face à l'ennemi et de rendre ces armes est en soi un acte de trahison", a-t-il poursuivi.  Le chef de HTS a promis à cet égard qu'Idleb ne ferait pas l'objet d'un accord de "réconciliation" similaire à ceux conclus dans d'autres bastions rebelles reconquis par le régime, et plus récemment dans les provinces méridionales de Deraa et de Qouneitra.


(Lire aussi : Armes chimiques : Washington, Paris et Londres avertissent Damas)   


Ne pas compter" sur la Turquie 
Ces accords qui s'apparentent à une capitulation de facto consistent notamment à désarmer les rebelles et à déployer les forces du régime dans les secteurs reconquis.

La province d'Idleb, dominée par HTS, accueille également une multitude de factions rebelles, dont les principales sont regroupées au sein d'une coalition formée début août et baptisée "Front de Libération nationale", soutenue par Ankara. Les deux camps ont interpellé dernièrement des dizaines de personnes soupçonnées de négociations avec des représentants de Damas en vue d'accords avec le régime. 

"Le régime et ses alliés ont essayé de suivre la même méthode de 'réconciliation' qui a entraîné la chute des régions du Sud (...) mais dans le Nord nous avons arrêté les principaux impliqués et mis en échec leur plan", a souligné le chef de HTS.

Mais à Idleb, le régime ne peut agir sans tenir compte de la Turquie, qui y a installé des postes d'observation et déployé des forces, soulignent des experts. "Les habitants d'Idleb ne doivent pas compter" sur la Turquie pour régler le sort de la région, estime Mohammad al-Joulani, alors que Moscou, alliée de Bachar el-Assad, incite Ankara à mettre fin à la présence de HTS comme condition pour éviter une offensive majeure.


Repère 
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