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Dernières Infos - Liban

Liberté d'expression : certaines convocations nous rappellent les services de sécurité syro-libanais, souligne Geagea

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo Ani

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea a estimé vendredi soir que les convocations de Libanais par le bureau dit de "lutte contre la cybercriminalité" relevant des Forces de sécurité intérieure pour leurs posts sur les réseaux sociaux qui se sont multipliés ces derniers mois lui rappelaient l'époque des "services de sécurité syro-libanais", au cours de la période de la tutelle syrienne sur le Liban.

"Les auteurs de certains commentaires méritent d'être convoqués par la justice car nous vivons dans un pays régi par la loi. Mais certaines opinions incriminées s’inscrivent dans la cadre de la liberté d’expression", a affirmé M. Geagea lors d’une rencontre organisée par le département des étudiants des FL à ses diplômés au siège du parti à Meerab. "Il faut oeuvrer à éliminer les desendants des services de sécurité syro-libanais", a-t-il ajouté.

Selon un collectif d'ONG qui a adressé aux Nations unies une lettre pour les appeler à "condamner les autorités libanaises au sujet des convocations récurrentes de militants pacifistes, convocations qui portent atteinte à leur droit à la liberté d’expression", il y a eu au moins 39 convocations de citoyens libanais qui ont fait, depuis 2016, des commentaires publics critiquant les autorités libanaises ou des personnalités politiques.

Dernière convocation en date, celle de Wadih el-Asmar, président du Centre libanais des Droits de l'homme, qui avait publié un post sur Facebook portant sur l’affaire de Charbel Khoury qui avait publié le mois dernier sur sa page Facebook une blague relative à saint Charbel. Dans son post daté du 19 juillet dernier, Wadih el-Asmar lance un défi aux autorités en se demandant si le bureau de "lutte contre la cybercriminalité" le convoquerait.

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea a estimé vendredi soir que les convocations de Libanais par le bureau dit de "lutte contre la cybercriminalité" relevant des Forces de sécurité intérieure pour leurs posts sur les réseaux sociaux qui se sont multipliés ces derniers mois lui rappelaient l'époque des "services de sécurité syro-libanais", au cours de la période de la tutelle...