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Moyen Orient et Monde - Royaume-Uni

Attentat à la voiture-bélier devant le Parlement à Londres

Le conducteur a été arrêté mais refuse de coopérer.

Les forces de l’ordre sécurisaient hier le périmètre après un attentat à la voiture-bélier devant le Parlement à Londres. Reuters/Hannah McKay

Un homme a foncé hier avec sa voiture sur des cyclistes et des piétons devant le parlement à Londres, faisant trois blessés, avant de percuter une barrière de sécurité, une attaque traitée par la police comme un acte « terroriste », un peu plus d’un an après un attentat semblable au même endroit.
L’attaque est intervenue peu après 07h30 : des images diffusées par la BBC montrent le véhicule, une Ford Fiesta gris métallisé, en train de quitter sa trajectoire vers un passage piétons, puis de foncer vers deux policiers qui s’écartent in extremis avant qu’il ne percute une barrière de sécurité régulant l’accès au Parlement, qui ne siège pas cette semaine. Le conducteur, seul occupant du véhicule, a été arrêté sur place. Aucune arme n’a été trouvée sur les lieux, a précisé Scotland Yard. « Nous traitons cela comme un incident terroriste », a déclaré à la presse le chef de l’antiterrorisme, Neil Basu. Le conducteur, âgé d’une vingtaine d’années, est détenu pour « soupçon d’actes terroristes ». Le jeune homme « ne coopère pas à l’heure actuelle », a ajouté M. Basu, soulignant que « la priorité » des forces de l’ordre était d’établir son identité et son mobile. « Sur la base des éléments dont nous disposons en ce moment, nous pensons que cet individu n’était pas connu du MI5 (le renseignement intérieur) ou de la police antiterroriste », a-t-il ajouté. Deux personnes ont été hospitalisées, dont une femme « dans un état grave » mais « pas en danger de mort », et un homme qui a déjà pu sortir de l’hôpital, a-t-il ajouté. Une troisième personne a été soignée sur place.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des policiers lourdement armés entourant le véhicule accidenté, au moment de l’arrestation du conducteur. Sur d’autres, on voit la police retenant l’homme, menotté, qui porte un jean et une veste noire. La station de métro la plus proche a rouvert en début d’après-midi et la police a levé son cordon, après avoir bouclé la zone toute la matinée.

« Acte délibéré »
« Ça avait l’air d’être un acte délibéré », a raconté un témoin, Ewalina Ochab.
Une dizaine de voitures de police et au moins trois ambulances ont été à l’agence britannique Press Association. « Je marchais de l’autre côté de la rue, j’ai entendu du bruit et quelqu’un a crié. Je me suis retournée et j’ai vu une voiture grise roulant très vite près des barrières, peut-être même sur le trottoir », a-t-elle ajouté. « Il y avait une cycliste à terre, manifestement blessée », a confié à PA James Maker, un cycliste présent quelques minutes après l’attaque. « On se doutait qu’il y avait quelque chose de grave vu que c’était fermé. On a repensé à l’attentat de Londres sur le pont de Westminster », a raconté Emmanuel Guy, un touriste français de Cholet.
La Première ministre Theresa May, en vacances en Suisse, a souhaité un « rapide rétablissement » aux blessés, et remercié les services d’urgence pour leur « formidable courage ». « La menace terroriste au Royaume-Uni reste grave », a-t-elle souligné, appelant le public à « demeurer vigilant ». Une réunion interministérielle de crise a eu lieu dans l’après-midi. Le président américain Donald Trump, qui avait critiqué la réponse des autorités britanniques aux précédents attentats, a vivement réagi sur Twitter. « Une nouvelle attaque terroriste à Londres... Ces animaux sont fous et il faut les traiter avec intransigeance et dureté ! » a-t-il lancé.

 Vague d’attentats
Le Royaume-Uni a été frappé en 2017 par une vague d’attentats, dont quatre revendiqués par le groupe État islamique, qui ont fait au total 36 morts et 200 blessés. Le premier d’entre eux, le 22 mars, avait précisément été commis avec une voiture-bélier sur le Westminster Bridge, qui mène au Parlement. L’auteur de cette attaque, qui avait fait cinq morts, avait d’abord fauché des passants en montant sur le trottoir du pont avant de terminer sa course contre les grilles du Parlement. Khalid Masood était ensuite descendu et avait pénétré dans l’enceinte du bâtiment où il avait poignardé à mort un policier avant d’être abattu. Depuis, des barrières de sécurité en béton et en acier ont été installées tout autour des grilles du Parlement et sur les trottoirs menant au pont, ainsi que dans plusieurs autres endroits de la métropole.
Source : AFP

Un homme a foncé hier avec sa voiture sur des cyclistes et des piétons devant le parlement à Londres, faisant trois blessés, avant de percuter une barrière de sécurité, une attaque traitée par la police comme un acte « terroriste », un peu plus d’un an après un attentat semblable au même endroit.L’attaque est intervenue peu après 07h30 : des images diffusées par...

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