Moawad : Un gouvernement d’union nationale exige le respect des critères unifiés

Le député et président du Mouvement de l’indépendance, Michel Moawad, a déclaré vendredi qu’« un gouvernement d’union nationale exige le respect des critères unifiés pour tous les groupes parlementaires, conformément aux résultats des élections législatives ». Le député de Zghorta s’exprimait lors d’un dîner organisé dans sa résidence à Ehden en l’honneur de la diaspora libanaise en Australie, en présence notamment de l’ancienne ministre Nayla Moawad, de l’ancien député Jawad Boulos, de l’ambassadeur d’Australie Milad Abi Raad, du consul du Liban Charbel Macaron, du président continental de l’Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM) en Australie et Nouvelle-Zélande, Michel Doueihy, et du président de la Ligue maronite à Sydney Antoine Hachem.
 « Personnellement, je ne suis pas favorable aux gouvernements d’union nationale parce que je les considère comme étant des gouvernements de quotas nationaux », a-t-il affirmé. « Et même si nous en avons besoin actuellement pour préserver la stabilité sécuritaire et politique du pays, ce type de gouvernement n’est pas efficace quant à sa capacité d’imposer une politique réformatrice et des orientations économiques et sociales claires », a-t-il expliqué.
« Il est clair que la plupart des parties politiques se sont mises d’accord sur la nécessité de former un gouvernement d’union politique, ce qui exige le respect des critères unifiés pour tous les blocs parlementaires, conformément aux résultats des élections législatives », a insisté M. Moawad. « Par conséquent, le poids de chaque groupe parlementaire doit être respecté, sans pour autant accorder un droit de veto à l’une des parties », a-t-il ajouté. Pour le président du Mouvement de l’indépendance, la part du président de la République doit être respectée. « Il n’est pas question de toucher aux prérogatives constitutionnelles du président de la République, sinon nous en paierons tous le prix et nous transformerons le processus de formation du gouvernement en une bataille des forces régionales et internationales », a-t-il conclu.