Rechercher
Rechercher

Liban - Polémique

La guerre des tweets entre forces politiques libanaises (suite)

Le blocage au niveau du gouvernement, en raison des divergences de vue sur la répartition des portefeuilles et la représentation des principales forces politiques, est en train d’alimenter les disputes politiques qui se traduisent au quotidien par des échanges acerbes, calomnieux, voire insultants. Twitter reste le terrain de prédilection des différentes forces politiques, où elles lâchent tantôt leurs points de vue, tantôt leur fiel.

Un tweet du chef du PSP, Walid Joumblatt, pour la fête de l’Armée a mis hors de lui un activiste du CPL, Naji Hayek. Le chef du PSP, qui commentait un témoignage du député Antoine Pano, dans un supplément d’an-Nahar, au sujet de la bataille de Souk el-Gharb, en 1989 (à l’époque, M. Pano était commandant dans l’armée) avait fait remarquer sur son compte Twitter que cette bataille avait « pavé la voie à la solution politique qui s’est exprimée plus tard par l’accord de Taëf », avant de saluer la mémoire des victimes de l’armée. Réponse de Naji Hayek : « Dans dix jours, nous nous souviendrons, vous et moi, des singes que vous aviez envoyés à Souk el-Gharb le 13 août 1989 et que Michel Aoun vous avait renvoyés dans des sacs en jute. » M. Joumblatt devait réagir plus tard, toujours sur Twitter, en précisant, dans un souci de ne pas alimenter la polémique (les tweets de M. Hayek provoquent souvent des querelles entre partisans du CPL et du PSP), qu’il avait « salué la mémoire des martyrs de l’armée et du parti » et qu’il avait seulement expliqué que cette bataille « avait ouvert grande la porte à l’accord de Taëf, puis à la réconciliation de la Montagne, le 4 août 2001, à l’apogée de la tutelle » syrienne.


(Lire aussi : Guerre de tweets Futur-Wahhab et Joumblatt-CPL)


Le député Jamil Sayyed s’en est pris pour sa part aux Forces libanaises hier, ciblant le ministre sortant de la Santé, Ghassan Hasbani, à la faveur d’une prétendue affaire de corruption dont le quotidien al-Akhbar avait accusé il y a quelques semaines le département de la Santé et M. Hasbani nommément. « Al-Akhbar avait rendu publics les scandales du ministre de la Santé et de son équipe : des pots-de-vin, une pénurie de médicaments, des marchés douteux, une dilapidation de fonds publics…. (Le chef des Forces libanaises, Samir) Geagea fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille et se vante de l’honnêteté de ses ministres. Les FL n’ont pas l’habitude de se taire. Ont-elle perdu leur langue ? » a-t-il écrit sur Twitter, la même plate-forme sur laquelle M. Hasbani a répondu : « Certains ont prétendu que nous gardons le silence face à ces accusations. (….) Ils se trompent. (…) Nous n’avons pas l’habitude de nous taire face aux calomnies. Nous avons donné les précisions nécessaires durant la campagne qui nous a ciblés et remis les documents nécessaires à la justice. Et si nous gardons le silence en ce moment, c’est pour que cette affaire reste dans le cadre des institutions. »

Le blocage au niveau du gouvernement, en raison des divergences de vue sur la répartition des portefeuilles et la représentation des principales forces politiques, est en train d’alimenter les disputes politiques qui se traduisent au quotidien par des échanges acerbes, calomnieux, voire insultants. Twitter reste le terrain de prédilection des différentes forces politiques, où elles...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut