Le chef druze libanais Walid Joumblatt a établi mercredi un parallèle entre une de ses diatribes à l'encontre du président syrien Bachar el-Assad, en 2007, et le lapsus fait par le chef de l’État, Michel Aoun, lors de son discours mercredi devant les militaires à l'occasion de la Fête de l'Armée.
Lors de son discours, au cours duquel il a nommé la nouvelle promotion militaire du nom de l'opération militaire "Aube des jurds" (arrière-pays, "jouroud", en arabe), contre les jihadistes du groupe Fateh el-Cham (anciennement Front al-Nosra), qui avait eu lieu mi-août dernier, la langue du président Aoun a fourché et il a, de manière non-intentionnelle, rebaptisé l'opération "Aube des singes" ("qouroud", en arabe).
Dans un tweet, M. Joumblatt a ironisé sur ce lapsus en estimant que "le général Aoun a été mal compris lorsqu'il a renommé la promotion des jurds. Il s'est inspiré de mon discours sur la place de la Liberté, en 2006, et voulait dire que les hommes de l'armée libanaise ont libéré les jurds et vaincu les singes de Daech et Bachar el-Assad".
Le leader druze faisait allusion au discours qu'il avait prononcé le 14 février 2007, dans le cadre de la commémoration de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, et dans lequel il attaquait le président syrien, le qualifiant "d’oppresseur de Damas, singe méconnu de la Nature, serpent que fuient tous les serpents, baleine rejetée par la mer, monstre parmi les monstres de la nature, toi qui es la moitié d’un demi-homme (…)".
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