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À La Une - Liban

Jamil Sayyed et le mouvement Amal à couteaux tirés

Le député de la Békaa, proche du Hezbollah, appelle Berry à "écarter ceux qui sèment la discorde dans son entourage".

Le député de la Békaa, Jamil Sayyed (g), et le leader du mouvement Amal, Nabih Berry. Photo Ani

Le député de la Békaa, Jamil Sayyed, a à nouveau attaqué mardi le mouvement Amal dirigé par le président du Parlement, Nabih Berry, quelques jours après plusieurs tweets de l'élu proche du Hezbollah qui avaient enflammé les partisans d'Amal, s'attirant une réponse cinglante du mouvement chiite.

"J'appelle le président du Parlement, Nabih Berry, à écarter ceux qui sèment la discorde dans son entourage", a déclaré M. Sayyed, ancien directeur de la Sûreté générale, lors d'une conférence de presse, ajoutant que M. Berry "n'a pas besoin de recruter des officiers pour augmenter sa popularité dans la Békaa". La semaine dernière, M. Sayyed avait dénoncé un déséquilibre dans les nominations au sein de l'agence de la Sécurité de l'Etat, indiquant que 20 personnes originaires de la Békaa avaient été nommées dans ce cadre, contre 90 personnes venant du Sud.

Lors de sa conférence de presse, M. Sayyed a expliqué que certaines des dernières recrues au sein de la Sécurité de l'Etat avaient payé des pots-de-vin pour intégrer l'agence sécuritaire. Dans un tweet datant de la semaine dernière, le député de la Békaa avait indiqué que des centaines de personnes ont ainsi été recrutées entre 2005 et 2018.

Dans l'après-midi, le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, a envoyé une lettre au procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, afin que la justice prenne en considération les propos de M. Sayyed lors de sa conférence de presse et poursuive les responsables et les complices dans le paiement de pots-de-vin dans le recrutement d'officiers au sein des forces armées.

M. Sayyed a poursuivi : "J'ai rencontré M. Berry après les législatives et je lui ai parlé des besoins de la Békaa en termes de sécurité, d'emploi et de projets de développement en lui expliquant que les habitants de la région n'étaient pas contents. Il m'a répondu que personne ne l'entend lorsqu'il évoque le problème de la sécurité dans la Békaa", a-t-il ajouté. Les députés de la Békaa, qui a connu ces dernières semaines des débordements sécuritaires, demandent l'aide de l'Etat, notamment sur le plan économique.

Dans un communiqué, le mouvement Amal a répondu aux propos de M. Sayyed. "Dans un souci de vérité, nous sommes obligés de lui rappeler son historique de fausses accusations et de fabrications (..) mais nous ne nous laisserons pas entraîner dans la discorde", indique ce texte. "A l'adresse de celui qui se réclame de l'honneur militaire, nous le mettons au défi de prouver devant la justice ses accusations", ajoute le communiqué, assurant que "lui et d'autre savent que seuls les grands travaillent aux côtés de M. Berry".

La semaine dernière, le député de la Békaa avait déclaré sur Twitter : "Les chiites en politique ont deux ailes, l'aile étatiste dirigée par Berry, l'aile de la résistance dirigée par Hassan Nasrallah. Les chiites de la résistance font leur devoir dans le Sud. Les chiites étatistes ont beaucoup donné au Sud, mais ils n'ont pas donné à la Békaa ce qu'elle mérite. La Békaa est une bombe à retardement". Ce tweet avait enflammé les partisans d'Amal. Le ministre sortant de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter, membre d'Amal, a répondu en balayant cette distinction.



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