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À La Une - Télévision

Armer les enfants dès 3 ans : Quand Sacha Baron Cohen embarque des élus US dans son projet (vidéo)

La nouvelle émission du comédien et humoriste britannique fait déjà des remous.

Un extrait d'un des épisodes de "Who is America?", la nouvelle émission de Sacha Baron Cohen. Dans cet épisode, des élus américains soutiennent le projet de former des enfants au maniement des armes.

Le comédien et humoriste britannique Sacha Baron Cohen revient s'amuser de l'Amérique, douze ans après son film "Borat", dans une nouvelle émission qui fait déjà des remous. Le premier des sept épisodes prévus de "Who is America?" ("qui est l'Amérique) a été diffusé dimanche sur la chaîne câblée américaine Showtime et lundi sur Canal+ en France.

Le coup d'éclat de cette première émission intervient en clôture, lorsque Sacha Baron Cohen, sous les traits d'un faux expert israélien en contre-terrorisme, Erran Morad, parvient à faire enregistrer à deux élus républicains de la Chambre des représentants un message soutenant son faux programme de formation des écoliers aux maniement des armes intitulé "Kinder Guardians". Ce afin de lutter contre les fusillades dans les écoles à travers les États-Unis.


Pour contrer le phénomène des fusillades dans les écoles, "la NRA (lobby pro-armes aux Etats-unis, ndlr) veut armer les professeurs. C'est une erreur. Ce sont les enfants qu'il faut armer", lance ainsi le faux expert israélien qui se présente sous le sobriquet de "Terrorist Terminator". Alors qu'il explique à son premier interlocuteur, Philip Van Cleave, un activiste pro-armes, qu'en Israël a été mis en place un programme pour entraîner les enfants, dès trois ans, au maniement des armes, l'activiste américain répond qu'il s'agit là d'une "très bonne idée". "Nous tentons depuis des années de pousser un tel projet", ajoute-t-il, avant de se féliciter du fait que le lobby pro-armes ait pu bloquer un projet de loi qui visait à rendre illégal qu'un enfant âgé de 4 à 12 ans ait accès à des armes. A partir de là, et dans un sommet d'absurde, Sacha Baron Cohen n'a pas de mal à faire participer M. Van Cleave à la réalisation d'un tutoriel à destination de bambins avec des pistolets-peluches.

Dans cette petite vidéo, sur fond de couleurs et de musique enfantines, le faux expert israélien et le vrai activiste américain font la promotion des armes, via une chansonnette qui évoque "Puppy pistol", "Gunny rabit", "Uzicorn" ou encore "Rocket ship RPG", tout en expliquant qu'il faut viser les "méchants" dans le ventre.

"Terrorist Terminator" part ensuite à Washington pour promouvoir son programme auprès de membres du Congrès. Plusieurs d’entre eux, tous républicains, vont jusqu’à enregistrer des messages sans queue ni tête de soutien à un programme de formation des enfants, à partir de 3 ou 4 ans, au maniement des armes. 

"Je soutiens le programme Kinder Guardians. Il serait sage que nous le mettions en œuvre aux États-Unis", déclare ainsi Trent Lott, ancien sénateur républicain. "Nos pères fondateurs n'ont pas fixé de limite d'âge pour le Second amendement" à la Constitution américaine, qui autorise la détention d'une arme, explique, pour sa part, le républicain Joe Wilson, faisant valoir qu'un "enfant de trois ans" doit pouvoir se défendre seul le cas échéant.

Quant à Joe Walsh, ancien membre du Congrès, il soutient, face à la caméra, la mise en œuvre d'un "programme intensif de trois semaines pour former des enfants sélectionnés de 4 à 12 ans aux pistolets, fusils et armes semi automatiques". Il évoque également l'introduction de rudiments en matière de mortiers.

"In less than a month - less than a month - a first-grader can become a first grenade-er", dit-il encore et que l'on pourrait traduire ainsi : "En moins d'un mois - moins d'un mois - un élève de CP peut devenir un lanceur de grenades de premier ordre". Avant de disparaître de l'image, M. Wlash lance "Happy shooting, kids", soit "Bonne séance de tir, les enfants".

Après avoir découvert la supercherie, Joe Walsh a déclaré que Sacha Baron Cohen était "drôle parce qu’il arrive à faire dire des choses stupides aux gens. Et il arrive à leur faire dire des choses stupides en leur mentant". A l’heure où les trolls ont conquis la Maison Blanche, le troll-en-chef des années 2000 revient à point pour afficher leur bêtise.


Devenu célèbre pour sa galerie de personnages, du Kazakh Borat à l'animateur Ali G en passant par l'homosexuel autrichien Brüno, Sacha Baron Cohen a fait sa renommée en piégeant anonymes ou célébrités. A travers des mises en situation qui flirtent souvent avec l'absurde, il évoque les travers de notre société et en dénonce les dérives. Il reprend donc ce principe dans sa nouvelle émission, qui a fait scandale avant même la diffusion du premier volet.

L'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence des Etats-Unis Sarah Palin, victime d'un canular de l'humoriste, a, en effet, dénoncé ses méthodes et son humour "pervers". Elle a expliqué avoir été invitée à Washington pour dialoguer avec un ancien combattant en fauteuil roulant, qui était en réalité Sacha Baron Cohen. L'ancienne gouverneure de l'Alaska reproche à celui qui est aussi producteur et scénariste de s'être, à cette occasion, "moqué de ceux qui ont battu et servi notre pays".

Dans le premier épisode de "Who is America?", c'est l'ancien candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders que M. Cohen tente de piéger. Le sénateur socialiste répond néanmoins patiemment aux questions d'un homme soi-disant atteint de maladies chroniques et se sort indemne de l'interview.



L'émission a été globalement saluée par la critique ainsi que plusieurs animateurs et humoristes. Judd Apatow, réalisateur de "Crazy Amy" ou "40 ans: mode d'emploi", l'a trouvée "stupéfiante de drôlerie" dans un message posté sur Twitter, tandis que le réalisateur de "Get Out", Jordan Peele, l'a jugée "essentielle".


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RIEN N,EST IMPOSSIBLE AUX ABRUTIS QU,ILS SOIENT AMERICAINS OU AUTRES !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 11, le 17 juillet 2018

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Commentaires (1)

  • RIEN N,EST IMPOSSIBLE AUX ABRUTIS QU,ILS SOIENT AMERICAINS OU AUTRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 11, le 17 juillet 2018

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