Rechercher
Rechercher

Sport - Football / Mondial – Demi-finales

France-Belgique, un duel passionnel

Ce soir, les Bleus et les Diables rouges s’affrontent pour une place en finale de la Coupe du monde. Les deux équipes, qui se connaissent par cœur, ont toutes les raisons de se méfier l’une de l’autre.

L’affiche des demi-finales de ce Mondial européen a tout pour accoucher d’un match d’anthologie. Elle va opposer deux pays aux relations si particulières. La France a toujours regardé sa petite voisine de Belgique avec un brin de condescendance, s’accaparant à souhait les joyaux de la culture du plat pays. Mais il y a de l’amour fraternel dans cette querelle teintée de tendresse et d’humour. Sur le terrain du football, ce complexe d’infériorité a longtemps existé. Nourrie d’influences françaises, néerlandaises et allemandes, la Belgique n’a jamais produit de Kopa, de Platini ou de Zidane qui ont marqué leur époque, mais des équipes solides, aussi bien en club qu’en sélection. Surtout, les Diables rouges n’ont pas encore été sacrés champions du monde, eux.

Ce France-Belgique, c’est la confrontation entre des coéquipiers qui se côtoient toute l’année en club. La liste est vertigineuse. Dans les buts de Tottenham, Hugo Lloris a devant lui les défenseurs Jan Verthongen et Toby Alderweireld ainsi que Moussa Dembélé au milieu. À Chelsea, Thibaut Courtois a pour coéquipiers son compatriote Eden Hazard, formé à Lille, mais aussi N’Golo Kanté et Olivier Giroud. À Manchester United, Paul Pogba s’entraîne tous les jours avec Marouane Fellaini et Romelu Lukaku. À Manchester City, Benjamin Mendy joue avec Vincent Kompany et Kevin de Bruyne. Au Paris Saint-Germain, Thomas Meunier, suspendu pour ce match, côtoie Alphonse Aréola, Presnel Kimpembé et Kylian Mbappé. À l’AS Monaco, Youri Tielemans joue avec Djibril Sidibé et Thomas Lemar. Au FC Barcelone, Samuel Umtiti est en concurrence avec Thomas Vermaelen. Un casting cinq étoiles.

Et sur le banc belge, le sélectionneur Roberto Martinez peut compter sur un adjoint cinq étoiles en la personne de Thierry Henry, le meilleur buteur de l’histoire en équipe de France, distillant ses conseils à la génération dorée des attaquants belges. « Ça fait bizarre de l’avoir contre nous », et « je serais fier de pouvoir montrer à Titi qu’il a choisi le mauvais camp », a expliqué Giroud avant le match.


(Pour mémoire : Mondial-2018 : la Belgique sort le grand jeu face au Brésil pour rejoindre la France en demies)


Ce France-Belgique, c’est aussi la rencontre entre deux ambitieux outsiders emmenés par des Ballons d’or en puissance qui se sont affirmés tout au long de leur parcours. Les Bleus abordent ce match avec les certitudes aperçues après la phase de groupes. Face à l’Argentine en huitièmes, Mbappé a éclaboussé la partie de toutes ses qualités. Au tour suivant face à l’Uruguay, toute l’équipe, organisée en 4-3-3, a dégagé une sérénité collective, à l’image de Kanté, infatigable ratisseur de ballons, le meilleur milieu de terrain de la compétition, et de Pogba, qui a retrouvé son tranchant. L’équipe de France peut également compter sur Lloris, auteur d’un arrêt fantastique face à la Celeste, et Raphaël Varane, impérial dans l’axe de la défense. À ses côtés, Umtiti devra montrer plus d’assurance. Belles surprises, les latéraux Lucas Hernandez et Benjamin Pavard devront, eux, éviter les fautes de concentration. Pour sa part, Antoine Griezmann, qui monte doucement en régime, est attendu à un niveau supérieur.

Mais l’homme fort de ces Bleus, c’est leur sélectionneur. Didier Deschamps, le compétiteur hors pair et sa bonne étoile, a traversé la tempête des critiques durant le premier tour soporifique de son équipe, ajusté son onze et affronté des adversaires diminués. La Belgique sera son première gros adversaire de la compétition.

En face, l’armada offensive des Diables rouges impressionne. Après avoir un premier tour négocié haut la main, les Diables rouges ont dû cravacher pour venir à bout du Japon en huitièmes. Mais en éliminant le Brésil, ultrafavori de la compétition, en quarts, les Diables rouges, très marqués Premier League, ont endossé le costume de l’épouvantail, grâce à leur trident infernal Hazard/Lukaku/De Bruyne. Le dynamiteur, le colosse et le passeur dégagent une force incroyable. À eux trois, ils totalisent 7 buts et 5 passes décisives. L’équipe pourra également compter sur Courtois dans les buts, auteur d’une grande performance face à la Seleção. Pour éviter les déconvenues, ils devront stabiliser leur défense à trois, le point faible de l’équipe, mise en difficulté à chaque accélération. Au milieu, le régulateur Alex Witsel fait preuve de constance. Autour de lui, Fellaini dans l’axe et Nacer Chadli à gauche, héros face au Japon et très bon contre le Brésil, devront confirmer.

Dans la bande dessinée Astérix chez les Belges, le concours organisé par le village des irréductibles Gaulois et le peuple voisin pour déterminer lequel des deux peuples est le plus brave se termine sur une égalité. À Saint-Pétersbourg, la France et la Belgique devront se départager.




Lire aussi

Mondial-2018 : la France atteint son objectif et commence à rêver

La génération Messi-Ronaldo tire sa révérence

Quand la Mannschaft perd son football

Ils sont d'origine libanaise et ils participent à la Coupe du monde

Comment se faire passer pour un expert du foot

L’affiche des demi-finales de ce Mondial européen a tout pour accoucher d’un match d’anthologie. Elle va opposer deux pays aux relations si particulières. La France a toujours regardé sa petite voisine de Belgique avec un brin de condescendance, s’accaparant à souhait les joyaux de la culture du plat pays. Mais il y a de l’amour fraternel dans cette querelle teintée de tendresse et...

commentaires (1)

Les Bleus c’est les francais, les rouges c’est les belges. Il faudrait que l’arbitre soit en blanc. Pour faire cocorico....

Rossignol

15 h 40, le 10 juillet 2018

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Les Bleus c’est les francais, les rouges c’est les belges. Il faudrait que l’arbitre soit en blanc. Pour faire cocorico....

    Rossignol

    15 h 40, le 10 juillet 2018

Retour en haut