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À La Une - Liban

Les ordures à nouveau ramassées à Saïda

Nouvelle manifestation contre les tarifs des générateurs.

Les éboueurs ont recommencé le 2 juillet 2018 à ramasser les ordures dans les rues de Saïda, au Liban-Sud, après la décision du président de la municipalité, Mohammad Saoudi, de rouvrir la décharge de la localité, fermée depuis vendredi. Photo Ani

Les éboueurs ont recommencé lundi matin à ramasser les ordures dans les rues de Saïda, au Liban-Sud, après la décision du président de la municipalité, Mohammad Saoudi, de rouvrir la décharge de la localité, fermée depuis vendredi.

Les responsables de la déchetterie, située dans le secteur de Saïnik, dans la partie sud de Saïda, avaient décidé la fermeture de la décharge après des échauffourées entre des membres d'un comité civil chargé de suivre les affaires environnementales, accompagnés par Oussama Saad, député de la région, et des employés de la déchetterie. M. Saad a dénoncé la décision de M. Saoudi, qui a garanti que les normes sanitaires et environnementales allaient être respectées, de rouvrir la décharge.

Le ministre sortant de l'Environnement, Tarek el-Khatib, s'est rendu lundi matin à Saïda où il a été reçu par M. Saoudi, le responsable des Forces de sécurité intérieure dans la localité, Samir Chehadé, ainsi que le directeur de la décharge, Nabil Zantout. A l'issue de cette réunion, le ministre, qui a dit avoir entendu la colère des habitants de Saïda, a annoncé que des mesures allaient être prises pour régler le problème des odeurs pestilentielles qui s'échappent de la décharge.

Dans la journée, le comité civil chargé du suivi du dossier des déchets dans la région de Tyr a appelé à déclarer un "état d'urgence populaire" contre les décharges sauvages dans cette région.

De son côté, le Conseil régional de sécurité au Liban-Sud s'est réuni au Sérail de Saïda, sous la présidence du Mohafez du Sud, Mansour Daou, et en présence de cadres sécuritaires et militaires. Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, le Conseil a décidé de "suivre l'enquête sur l'incident qui a eu lieu vendredi dernier dans l'usine de déchets à Saïda et de prendre des mesures juridiques appropriées contre les contrevenants". Le Conseil a également décidé de garder ses réunions ouvertes pour faire le suivi nécessaire.

Le Liban subit depuis plusieurs années une crise des déchets qui a culminé en 2015, lorsque Beyrouth et ses environs ont été submergés par des montagnes d'immondices, provoquant un mouvement de protestation inédit. Les gouvernements successifs ont multiplié les plans de gestion à long terme qui n'ont jamais été mis en œuvre, adoptant à la place des mesures d'urgence comme l'élargissement récent des décharges côtières à Bourj Hammoud et Costa Brava, au nord et au sud de Beyrouth, au grand dam de la société civile et des écologistes.

Par ailleurs, des partisans du Parti nassériste se sont rassemblés devant le siège de la municipalité de Saïda pour protester contre les tarifs des générateurs, réclamant leur baisse. Les forces de l'ordre se sont déployées en nombre sur les lieux. Dans un communiqué, le comité civil a indiqué que la municipalité avait refusé de les recevoir, alors que M. Saoudi a reçu une délégation des propriétaires de générateurs dans la localité.

Sur le même plan, la municipalité de Bourj Barajneh, dans la banlieue sud de Beyrouth, a demandé aux propriétaires des générateurs à respecter la législation sur la tarification de ces moteurs.



Pour mémoire

Oussama Saad contre « les mafias » des générateurs de quartier



Les éboueurs ont recommencé lundi matin à ramasser les ordures dans les rues de Saïda, au Liban-Sud, après la décision du président de la municipalité, Mohammad Saoudi, de rouvrir la décharge de la localité, fermée depuis vendredi. Les responsables de la déchetterie, située dans le secteur de Saïnik, dans la partie sud de Saïda, avaient décidé la fermeture de la décharge...

commentaires (2)

Vous vous rendez compte, le ministre "sortant" (au fait, était-il vraiment "dedans" avant ?) de l'environnement Tarek el-Khatib a dit avoir entendu la colère des habitants de Saïda etc., etc. Il a donc entendu, mais pas vraiment écouté...comme il l'a toujours fait depuis qu'il trône dans ce ministère, c'est à dire depuis le 18 décembre 2016...? Irène Saïd

Irene Said

14 h 54, le 02 juillet 2018

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Commentaires (2)

  • Vous vous rendez compte, le ministre "sortant" (au fait, était-il vraiment "dedans" avant ?) de l'environnement Tarek el-Khatib a dit avoir entendu la colère des habitants de Saïda etc., etc. Il a donc entendu, mais pas vraiment écouté...comme il l'a toujours fait depuis qu'il trône dans ce ministère, c'est à dire depuis le 18 décembre 2016...? Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 54, le 02 juillet 2018

  • Enfin une bonne nouvelle !

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    11 h 52, le 02 juillet 2018

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