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Mondial-2018 : l'Iran gâche la fête marocaine

Dans le groupe B qui comprend l'Espagne et le Portugal, il fallait gagner pour espérer et les hommes de Carlos Queiroz l'ont fait au bout du suspense. Mais sans briller.

Le Marocain Bouhaddouz marquant contre son camp contre l'Iran, le 15 juin 2018. AFP / Giuseppe CACACE

La "Team Melli" peut rêver: l'Iran, pourtant largement dominé par le Maroc, s'est imposé (1-0) dans le temps additionnel, vendredi à Saint-Pétersbourg, gâchant le retour du royaume en Coupe du monde après vingt ans d'absence.

Dans le groupe B des épouvantails ibériques Espagne et Portugal, il fallait gagner pour espérer et les hommes de Calros Queiroz l'ont fait au bout du suspense. Mais sans briller. Bouhaddouz, entré quelques minutes plus tôt pour raviver l'attaque marocaine, a repris dans son propre but un coup franc excentré pour provoquer l'explosion de joie iranienne (90+4).

Queiroz avait évoqué vouloir séduire, parlant de "charme": il n'y en a pourtant pas eu. Dépassé, l'Iran n'a fait que défendre, se procurant toutefois l'occasion la plus dangereuse du match sur une contre-attaque avant la mi-temps.

Mais, Azmoun, l'attaquant vedette de la "Team Melli", pourtant seul face au gardien, a buté sur El Kajoui.  Ce fut sans doute le meilleur moment iranien, l'espace d'un instant fugace. Car le reste n'a été qu'à l'avantage des Marocains, les Iraniens se contentant d'imprimer une certaine intensité physique, flirtant souvent avec la limite.

Dommage pour le Maroc, bien au-dessus pendant l'essentiel de la rencontre. Les hommes d'Hervé Renard ont en effet outrageusement dominé, à l'image de ces 20 premières minutes à sens unique, marquées par 83% de possession en faveur des "Lions de l'Atlas".

"On s'est fait crucifier", a regretté le technicien français. Les vingt premières minutes ont été largement en notre faveur. Il aurait fallu faire la différence à ce moment-là. (...) Dans le football, quand vous n'êtes pas réalistes, vous le payez cash. (...) Il faut parfois faire le nécessaire pour ne pas perdre les matches quand on ne fait pas ce qu'il faut pour les gagner."



"C'est fou"-
Avec les flèches Harit et Ziyach, ils ont donc fait le jeu mais le dernier geste n'était certainement pas marocain vendredi.  Dès l'entame, Ziyach, servi au point de penalty, se trouait (3). El Kaabi, lui, ne cadrait pas sa demi-volée (8). Benatia se heurtait ensuite à Beiranvand après un cafouillage (18).

"Je savais que les Marocains partiraient fort comme ça pendant les 20 premières minutes. Nous avons essayé de les faire s'effondrer mentalement, de créer de la frustration, de bloquer leurs meneurs de jeu", a savouré Queiroz.  "On a créé de la panique dans leur équipe et le match a changé. On a su qu'on pouvait gagner", a continué le Portugais. "Des fois, il faut de la chance, mais il n'y a rien de miraculeux dans cette victoire." "Superman c'est dans les bandes dessinées. Ce qui peut se produire en revanche, c'est qu'un groupe uni, qui travaille en harmonie, peut aboutir à de supers résultats. Je ne suis pas superman", a lancé l'ancien entraîneur du Real Madrid.

Si la deuxième période a été un peu plus équilibrée, c'est à nouveau le Maroc qui a été le plus entreprenant. Dans la douleur, puisque les tacles et les mauvais coups ont plu sur la pelouse de Saint-Pétersbourg.  Et puis Belhanda a manqué l'occasion de trop (80). En face, la "Team Melli" n'a rien gâché et c'est bien l'Iran qui fera la fête.

"C'est fou", s'est emporté l'attaquant Alireza Jahanbakhsh. "J'ai pleuré, j'ai eu la chair de poule. (...) J'ai parlé avec ma famille et mes amis et ils disent que les gens deviennent fous dans les rues et c'est tout ce qui compte."



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