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Dernières Infos - Liban

Mesures contre le HCR : le ministère des AE envoie une note confirmant la décision de Bassil

Le ministère libanais des Affaires étrangères a transmis au Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) une note (مذكرة) confirmant la décision du chef de la diplomatie sortant, Gebran Bassil, de bloquer les demandes de permis de séjour déposées par les employés de l'agence onusienne, que M. Bassil accuse d'entraver le retour dans leur pays des réfugiés syriens, au nombre de 1,5 million au Liban.

L'envoi de cette note intervient quelques jours après un entretien entre M. Bassil et le Premier ministre sortant Saad Hariri, dont des proches ont reproché au ministre d'avoir pris une décision unilatérale.

La démarche des autorités libanaises concerne aussi bien les nouvelles demandes de résidence que le renouvellement des permis déjà accordés à la directrice du HCR au Liban, Mireille Girard, et à son équipe. Elle se base sur un rapport d'une délégation du ministère des Affaires étrangères qui s'était rendue au village frontalier de Ersal, dans la Békaa, alors qu'un retour de quelque 3000 Syriens réfugiés dans cette région est prévu la semaine prochaine. Le ministère affirme que, selon ce rapport, le HCR "n'encourage pas les déplacés à rentrer chez eux, et va jusqu'à les intimider en leur posant des questions qui les poussent à craindre de retourner dans leur pays, notamment en mentionnant le service militaire, la situation sécuritaire, l'état du logement, l'arrêt des aides onusiennes, ainsi que d'autres questions dissuasives".

Mardi, le ministère des Affaires étrangères avait demandé au HCR de préparer et de soumettre, dans un délai de deux semaines, un plan d'action pour le retour dans leur pays des réfugiés syriens présents au Liban, un retour que la communauté internationale juge prématuré, la situation en Syrie n'étant pas considérée comme suffisamment sûre.

Les responsables libanais, notamment le président de la République, Michel Aoun, et le chef de la diplomatie, appellent depuis plusieurs mois à organiser le retour vers des zones sûres en Syrie de plus d'un million de réfugiés, l'équivalent du quart de la population libanaise. La communauté internationale estime ce retour prématuré, en l'absence d'une solution politique au conflit syrien.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a transmis au Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) une note (مذكرة) confirmant la décision du chef de la diplomatie sortant, Gebran Bassil, de bloquer les demandes de permis de séjour déposées par les employés de l'agence onusienne, que M. Bassil accuse d'entraver le retour dans leur pays des réfugiés...