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Culture - Théâtre

Monsieur Ibrahim, du Croissant d’or à Beit Mery

Éric-Emmanuel Schmitt revient sur scène pour interpréter en solo l’un de ses récits les plus célèbres, « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ».

Éric-Emmanuel Schmitt dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ». ©L’Ombre d’un Instant

Les lumières s’allument, et sur scène apparaît Éric-Emmanuel Schmitt, costume noir et chemise blanche, silhouette imposante, avec un brin d’innocence. Il se tient là, dans un décor très simple, signé Anne Bourgeois : quelques caisses en bois, des oranges, un paravent, un fauteuil, deux ou trois autres broutilles et un gros livre, un dictionnaire, bientôt remplacé par le Coran. D’une voix très claire, il entame : « À treize ans, j’ai cassé mon cochon et je suis allé voir les putes. »
Il a un air à la fois pataud et assuré, indécis et rassurant, Schmitt. C’est qu’il incarne sur scène tout à la fois un petit gamin et un vieux sage : Momo (pour Moïse, parce que « c’est moins impressionnant »), et monsieur Ibrahim (« l’Arabe d’une rue juive », dans le Paris des années 1960). Ce numéro d’équilibriste, Schmitt va le tenir tout au long de la pièce, à l’origine un petit récit initiatique écrit presque vingt ans plus tôt pour le comédien Bruno Abraham-Kremer. Plus que l’histoire de l’amitié entre un juif et un musulman, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran est l’histoire d’une rencontre entre deux solitudes, qui à force de causeries sur le coin de la table parviennent à réenchanter le monde. Très bon conteur, Schmitt est cependant plus faible sur le jeu d’acteur. Le texte n’en est pas moins lumineux : entre insouciance et gravité, la pièce apparaît comme un petit conte philosophique rafraîchissant.

Théâtre al-Bustan
Beit Mery, du 7 au 10 juin 2018. Billetterie : librairie Antoine, tél. : 01/218 078.

Les lumières s’allument, et sur scène apparaît Éric-Emmanuel Schmitt, costume noir et chemise blanche, silhouette imposante, avec un brin d’innocence. Il se tient là, dans un décor très simple, signé Anne Bourgeois : quelques caisses en bois, des oranges, un paravent, un fauteuil, deux ou trois autres broutilles et un gros livre, un dictionnaire, bientôt remplacé par le Coran....

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