Le parti Farc, issu de la guérilla colombienne des Farc, dissoute depuis l'accord de paix, a dénoncé mardi le meurtre de 24 ex-combattants depuis le début de l'année.
La semaine dernière, trois d'entre eux ont été tués alors qu'ils étaient en processus de réinsertion sociale et économique dans le sud-ouest du pays, a affirmé la Farc dans un communiqué. Au total, ce sont "24 assassinats d'ex-combattants" des Farc depuis début 2018, selon le décompte établi par le parti. Depuis la signature en novembre 2016 de l'accord de paix historique qui a conduit au désarmement de 7.000 rebelles, 40 militants du nouveau parti ont été victimes de meurtres, selon le bilan transmis la semaine dernière au président Juan Manuel Santos.
Dans un communiqué, la Farc - qui s'est retirée de la course à la présidentielle en raison des problèmes de santé de son leader Timochenko - a appelé les deux candidats qui vont se départager au second tour de la présidentielle le 17 juin à signer un pacte "pour parvenir à l'abolition des armes dans la politique". "Nous n'allons pas permettre qu'on continue d'assassiner ceux qui ont déposé les armes pour entrer dans l'activité politique légale", a ajouté la Farc, qui exige du gouvernement des garanties en matière de sécurité pour la réintégration à la société civile et la participation politique de ses membres.
Les anciens rebelles craignent que ne se répète l'histoire de l'Union patriotique (UP), parti de tendance communiste créé lors de négociations de paix qui avaient échoué dans les années 80 et dont quelque 3.000 militants ont été assassinés par des paramilitaires d'extrême droite avec la complicité d'agents des forces de l'ordre.
Ivan Duque (droite) et Gustavo Pedro (gauche) se sont qualifiés dimanche pour le second tour de la présidentielle.
Arrivé en tête du premier tour avec 39% des voix, Ivan Duque veut modifier l'accord de paix, qu'il juge laxiste envers les ex-guérilleros exemptés de prison s'ils admettent leurs crimes.
De son côté, Gustavo Pedro, ex-guérillero du M-19 qui a recueilli 25% des suffrages, se présente comme le garant de cet accord.
La semaine dernière, trois d'entre eux ont été tués alors qu'ils étaient en processus de réinsertion sociale et économique dans le sud-ouest du pays, a affirmé la Farc dans un communiqué.
Au total, ce sont "24...
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