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Colombie : reprise des pourparlers de paix avec l'ELN jeudi à Cuba

Les pourparlers de paix avec la guérilla colombienne de l'ELN reprendront jeudi à Cuba, mais le président Juan Manuel Santos a écarté la possibilité de signer un accord avant la fin de son mandat en août.

"Les négociations avec l'ELN reprennent officiellement demain (jeudi) et voyons si nous parvenons à obtenir un cessez-le-feu, mais je suis convaincu que nous allons y arriver", a déclaré le chef de l'Etat colombien lors d'une réunion avec des chefs d'entreprise à Berlin, où il est en visite officielle. M. Santos, au pouvoir depuis 2010 et qui quittera la présidence le 7 août après deux mandats consécutifs, a affirmé que tous les efforts étaient faits pour parvenir à un accord de paix "le plus tôt possible" avec l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), la dernière guérilla de Colombie qui compte environ 1.500 combattants. "Je ne pourrai signer cet accord, mais j'espère laisser au prochain président une voie pavée en ce sens", a ajouté le chef de l'Etat, qui a reçu le prix Nobel de la Paix 2016 pour son engagement à mettre fin à plus d'un demi-siècle de conflit armé.
Ses déclarations ont été diffusées mercredi par la présidence à Bogota. 

Cuba va accueillir le 5e cycle des négociations après l'annonce inattendue de l'Equateur de ne plus être garant de ces pourparlers menés depuis février 2017 à Quito.

Le dialogue a été officiellement suspendu le 20 avril, le président équatorien Lenin Moreno ayant indiqué que son pays ne souhaitait plus en être l'hôte suite à des attaques et des enlèvements attribués à des dissidents de l'ex-guérilla colombienne des Farc sur son territoire.

En annonçant samedi que La Havane serait le nouveau siège des pourparlers, les parties ont précisé qu'elles allaient se concentrer sur l'obtention d'une nouveau cessez-le-feu bilatéral, comme celui observé d'octobre à janvier dernier. Cuba, qui est aussi l'un des pays garants du processus de paix avec l'ELN, a accueilli pendant quatre ans les négociations qui ont abouti à l'accord avec les Forces armées révolutionnaires (Farc, marxistes) signé fin 2016 et à l'issue duquel la plus puissante guérilla du continent s'est désarmée et convertie en parti politique sous le même acronyme. 

M. Santos vise à obtenir une "paix complète" en Colombie, pays déchiré par une guerre interne qui au fil des décennies a impliqué guérillas, paramilitaires d'extrême droite et forces armées, faisant au moins huit millions de victimes, entre morts, disparus et déplacés. Mais ses efforts pourraient être entravés si la droite dure, opposée à l'accord avec les Farc, emporte l'élection présidentielle, dont le premier tour est prévu le 27 mai, et pour lequel le sénateur Ivan Duque fait figure de favori.

Les pourparlers de paix avec la guérilla colombienne de l'ELN reprendront jeudi à Cuba, mais le président Juan Manuel Santos a écarté la possibilité de signer un accord avant la fin de son mandat en août.
"Les négociations avec l'ELN reprennent officiellement demain (jeudi) et voyons si nous parvenons à obtenir un cessez-le-feu, mais je suis convaincu que nous allons y arriver", a...