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Iran: libération du directeur d'un quotidien réformateur après 24h de détention

Le directeur du quotidien réformateur iranien Shargh, Mehdi Rahmanian, arrêté samedi après une plainte d'habitantes d'une ville du nord-est de l'Iran s'estimant diffamées dans un récent article, a été libéré sous caution, a rapporté dimanche l'agence Ilna proche des réformateurs.

"Mehdi Rahmanian a été libéré (dimanche en début d'après-midi) après avoir versé une caution de 500 millions de rials" (9.000 dollars), a rapporté Ilna.
"Le directeur du quotidien Shargh a été convoqué [par la justice samedi] après la plainte d'un groupe d'habitantes du quartier Shahid Rajaï de Mashhad (...) Dans un article, le journal avait qualifié de prostituées une partie des femmes du quartier", avait rapporté l'agence Isna, en citant Hassan Heydari, adjoint du procureur de Mashhad, capitale de la province du Khorassan-Razadi.
Shargh avait indiqué dans son édition de dimanche qu'une caution de 500 millions de rials avait été exigée pour éviter à son directeur la détention provisoire avant le procès.

Selon Khorassan, journal de Mashhad, M. Rahmanian a été maintenu en détention à l'issue de sa rencontre avec le juge, la caution n'ayant pu être versée samedi.
Shargh avait publié le 8 avril un reportage sur l'assassinat d'une fillette afghane de six ans dans ce quartier pauvre de Mashhad, deuxième ville d'Iran.

Dans cet article, la journaliste cite un responsable d'une association d'aide à l'enfance et aux personnes démunies déplorant la présence de plusieurs "maisons" de prostitution et la vente de drogue dans le quartier.
Selon Khorassan, la publication de l'article avait provoqué trois jours plus tard une manifestation de colère d'habitantes devant la mosquée locale.
Selon Isna, M. Heydari a indiqué que le parquet avait demandé au directeur de Shargh "de prendre des mesures" contre la journaliste et de "réparer" les préjudices.

Comme plusieurs autres quotidiens réformateurs, Shargh a repris sa parution fin 2012 après plusieurs années d'interdiction de publication.
Shargh est l'un des principaux journaux réformateurs et l'un des principaux médias soutenant le président modéré Hassan Rohani, élu en 2013 et réélu en 2017 avec le soutien des réformateurs, qui n'ont présenté de candidat à aucun de ces deux scrutins.

Depuis son entrée en fonctions, M. Rohani fait l'objet de vives critiques de la part du clan ultraconservateur, qui domine l'Autorité judiciaire et les services de sécurité.

Le directeur du quotidien réformateur iranien Shargh, Mehdi Rahmanian, arrêté samedi après une plainte d'habitantes d'une ville du nord-est de l'Iran s'estimant diffamées dans un récent article, a été libéré sous caution, a rapporté dimanche l'agence Ilna proche des réformateurs. "Mehdi Rahmanian a été libéré (dimanche en début d'après-midi) après avoir versé une ...