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Syrie : le "small group" essaie de relancer le processus politique

Les chefs de la diplomatie du "small group" (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Arabie saoudite, Jordanie) ont discuté jeudi soir à Paris des moyens de relancer le processus politique en Syrie après les frappes occidentales du 14 avril.

"Le président de la République (Emmanuel Macron) avait annoncé après les frappes qu'il allait reprendre l'initiative à la fois politique, humanitaire, chimique (pour lutter contre l'emploi d'armes chimiques, ndlr)", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avant le début de la rencontre.
"Nous allons essayer de travailler sur des solutions concrètes permettant d'avancer sur le chemin de la paix en Syrie, de prendre des initiatives et d'avoir des propositions à faire aux autres pays de la région avec qui il faut travailler pour sortir de l'ornière", a-t-il ajouté, en référence notamment à la Turquie.

Le britannique Boris Johnson, le saoudien Adel al-Jubeir et le jordanien Ayman Safadi étaient présents, de même que David Satterfield, secrétaire d'Etat adjoint américain par intérim pour le Proche-Orient. Le Sénat américain approuvait au même moment la nomination du nouveau chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

Le "small group" ou "groupe de contact", créé à l'initiative de la France avec l'espoir de redonner une dynamique au processus de paix, avait été élargi jeudi à l'Allemagne et son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. Il s'est réuni en marge d'une conférence internationale sur la lutte contre le financement du terrorisme.
"La nécessité s'impose de proposer des solutions pour permettre d'avoir une feuille de route pacifique en Syrie", a poursuivi Jean-Yves Le Drian.
Cette feuille de route doit passer par une réforme constitutionnelle, l'organisation de nouvelles élections et "d'abord la mise en œuvre d'un cessez-le-feu", a-t-il relevé.

Ce processus s'annonce long et compliqué alors que les discussions de Genève sous l'égide de l'ONU étaient déjà dans l'ornière avant les frappes, en raison notamment de la faible disposition du régime de Damas à négocier alors qu'il regagne chaque jour un peu plus de terrain.
La Russie, soutien du président Bachar el-Assad, estime que les Etats-Unis et leurs alliés français et britannique ont "bombardé les négociations de Genève" en visant des installations du régime en riposte à une attaque chimique présumée.

La Turquie se dit prête pour sa part à continuer à travailler avec l'Iran et la Russie en vue de parvenir à un règlement en Syrie, en dépit de divergences au sujet des frappes occidentales.
Emmanuel Macron s'était félicité après les frappes d'avoir "séparé" la Turquie de la Russie sur cette question, Ankara ayant approuvé l'opération occidentale.

Les chefs de la diplomatie du "small group" (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Arabie saoudite, Jordanie) ont discuté jeudi soir à Paris des moyens de relancer le processus politique en Syrie après les frappes occidentales du 14 avril. "Le président de la République (Emmanuel Macron) avait annoncé après les frappes qu'il allait reprendre l'initiative à la fois politique,...