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Dans la Syrie en guerre, la réouverture d'un stade réjouit des habitants

Ravagé par les bombardements du régime, le principal stade de football de la province syrienne d'Idleb, sous contrôle jihadiste, a accueilli mercredi un match amical pour la première fois depuis trois ans, preuve "que le sport continue".

Pour fêter la rénovation partielle de l'enceinte sportive, une rencontre inaugurale a opposé l'équipe des Casques blancs, les secouristes en zones rebelles, à celle de l'Université d'Idleb, ville du nord-ouest du pays et chef-lieu de la province du même nom.
"Ce stade, c'est la citadelle du foot dans la province d'Idleb", se réjouit Assaad al-Assaad, un étudiant ayant fait le déplacement pour soutenir l'équipe de son université. "Sa réouverture signifie que la vie et le sport continuent, malgré la guerre".

Contrôlée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, coalition dominée par l'ex-branche d'el-Qaëda en Syrie, la province d'Idleb accueille aussi une multitude de factions rebelles. Déchirée par des guerres intestines, elle est régulièrement la cible des raids meurtriers du pouvoir de Bachar el-Assad.

Le stade municipal, dans la ville d'Idleb, n'a pas échappé aux violences. Il a toutefois bénéficié d'une restauration superficielle: juste de quoi permettre aux joueurs de jouer de nouveau au ballon.
Le stade était lourdement endommagé par "les frappes qui l'ont ciblé. Nous avons débarrassé le terrain des fils de fer, réinstallé des fenêtres et des portes, enlevé des décombres", raconte à l'AFP Yehya Arja, directeur des Casques blancs d'Idleb, et joueur de foot à ses heures perdues.

Malgré la joie de voir l'enceinte sportive rénovée, les habitants gardent en mémoire les plus de 1.700 civils tués dans la Ghouta orientale, ancien bastion rebelle aux portes de Damas, reconquis en avril par le régime.
De nombreux insurgés et civils évacués de la Ghouta ont en effet été transférés à Idleb.

Un championnat local, baptisé "Martyrs de la Ghouta", a ainsi été lancé dans la foulée de l'inauguration du stade. Six équipes se disputeront cette mini-coupe durant une semaine.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit s'est complexifié avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes. Il a fait plus de 350.000 morts.

Ravagé par les bombardements du régime, le principal stade de football de la province syrienne d'Idleb, sous contrôle jihadiste, a accueilli mercredi un match amical pour la première fois depuis trois ans, preuve "que le sport continue". Pour fêter la rénovation partielle de l'enceinte sportive, une rencontre inaugurale a opposé l'équipe des Casques blancs, les secouristes en zones...