Hariri critique ceux qui contreviennent au principe de distanciation

Le Premier ministre, Saad Hariri, a rappelé hier qu’il était nécessaire de respecter le principe de distanciation dans les conflits régionaux et notamment en Syrie, dans une critique à peine voilée du Hezbollah et de ses alliés qui ont dénoncé les frappes occidentales du week-end contre Damas.
 « Certains tentent de contourner les règles de la politique de distanciation et utilisent les tribunes électorales et les médias pour attaquer nos frères arabes, ce qui porte atteinte aux intérêts du Liban et aux relations du Liban avec les pays arabes », a déclaré M. Hariri dans un discours lors d’un déjeuner en l’honneur de dignitaires religieux à la Maison du centre. « Il est nécessaire de respecter la politique de distanciation à l’ombre du conflit international et des développements militaires découlant des massacres à l’arme chimique de Douma », a encore dit le Premier ministre. « Nous n’accepterons ni que le Liban soit utilisé comme une boîte aux lettres ni que l’identité de Beyrouth fasse l’objet de marchandages. La preuve de son arabité n’a pas besoin d’être faite », a ajouté M. Hariri. L’identité arabe de Beyrouth est l’un des principaux arguments de campagne de la liste Hariri à Beyrouth, qui fait face à plusieurs listes concurrentes.
Plus tard dans la journée, M. Hariri a rencontré des sympathisants au palais de Koraytem. Il a affirmé que « les législatives sont décisives pour Beyrouth, parce que certains essaient d’éliminer le courant du Futur, le palais de Koraytem et la Maison du centre ». Et de poursuivre : « Certains ont critiqué les propos (sur l’identité arabe de Beyrouth). L’identité de Beyrouth est l’arabité, la paix, la modération, le dialogue et la culture. Ces personnes essaient d’effacer l’histoire de Beyrouth et de changer les noms, que leur direz-vous lors des prochaines élections ? »
De son côté, le ministre de l’Intérieur et candidat aux législatives, Nouhad Machnouk, a relevé dans une déclaration que le scrutin du 6 mai permettra de trancher entre « deux projets politiques » pour la capitale.