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Liban - Entretien

Marc Malek, ou l’ambition d’un lobby libanais aux États-Unis

L’influent homme d’affaires passe la main à la présidence de la Lebanese International Finance Executives.

Marc Malek, président sortant de LIFE. Photo Sylviane Zehil

Après un mandat de quatre ans à la présidence du conseil d’administration de la puissante Lebanese International Finance Executives (LIFE) dont il est aussi membre fondateur, Marc Malek se dit prêt à passer à la prochaine étape : s’atteler à « créer un lobby libanais efficace aux États-Unis ayant pour objectif d’aider les Libanais, tout en restant à l’écart de tout ce qui divise ». 

Membre fondateur de SEAL et membre du conseil d’administration de l’organisation In Defense of Christians (IDC), basée à Washington, cet ingénieur diplômé de Caltech a mis en place une influente institution financière aux objectifs et stratégie solides tournée vers le futur, avec l’aide d’autres éminents Libano-Américains et d’une équipe composée d’une centaine de bénévoles. 

Le consul général du Liban à New York, Majdi Ramadan, et son épouse Vanessa ont organisé, lundi dernier, une réception pour rendre hommage aux réalisations de Marc Malek et pour accueillir aussi la nouvelle PDG de LIFE, Nadine Massoud, femme entrepreneuse basée à Londres. 

 « C’est grâce à la confiance, au dévouement, au professionnalisme et à la générosité de ses membres que ce qui a commencé il y a neuf ans comme le rêve d’un groupe de cadres financiers libanais s’est transformé en une organisation mondiale et professionnelle avec le personnel le meilleur et le plus diligent », confie M. Malek dans une interview à L’Orient-Le Jour, dans les bureaux de Conquest Capital Group, dont il est membre fondateur et gestionnaire de portefeuilles. 

Créée en 2009 par un groupe de visionnaires libanais de la finance, LIFE est une plate-forme influente d’entraide de la diaspora libanaise dans le secteur de la finance. « Sa portée s’est élargie à un nouveau niveau de développement pour inclure d’autres secteurs, tels que les assurances, l’immobilier, le Fintech » qui combine technologie et finance, les sociétés légales et les compagnies à la périphérie de la finance, indique M. Malek. 

LIFE, qui a son siège à Londres, compte 250 membres juniors et 850 membres seniors dont 76 contributeurs. En pleine croissance, l’organisation a instauré dix chapitres internationaux avec une « présence efficace » à Genève, Dubaï, Beyrouth, Hong Kong, Montréal, New York, Sydney, Singapour, Los Angeles, Abou Dhabi et bientôt Washington D.C. Ce dernier chapitre sera « composé d’une classe différente de professionnels de la finance libanaise en incluant davantage de banquiers supranationaux, des membres du FMI, de la Banque mondiale, et aussi ceux qui ont apporté une aide précieuse à la politique du Liban ».


Gérer l’échec

Le président de LIFE relève, par ailleurs, « la frustration » que rencontrent les investisseurs dans des sociétés de technologie financière au Liban dans les modèles capital/risque. « C’est une préoccupation dans le cas de fermeture d’une entreprise en cas de faillite », estime Marc Malek. « L’échec est tabou au Liban, mais acceptable pour nous. Nul ne réussit dès le premier jour, dit-il. Tel est le cas de Steve Jobs et Bill Gates. C’est ce que l’on fait après avoir échoué qui fait la différence. »

« Nous travaillons avec les universités et organisons des séminaires pour la gestion de l’échec afin de l’utiliser à son avantage en en tirant les leçons et de passer à l’étape suivante », ajoute-t-il.

LIFE organise de nombreux événements internationaux ainsi que des dîners de gala très courus afin de lever des fonds destinés essentiellement à des bourses d’études en finance. Les recettes ont permis de soutenir 188 universitaires libanais ayant des difficultés financières. 

 « Nous investissons non seulement dans notre jeunesse, mais aussi dans notre pays », note Marc Malek. Plusieurs initiatives ont été implantées au Liban. « Ce qui a commencé comme un projet pilote avec le Liban pour les entrepreneurs de LIFE est devenu une plate-forme cruciale de mentorat en entrepreneuriat pour les start-up de la technologie au Liban et un tremplin vers la Silicon Valley via Lebnet, notre partenaire, qui est dirigé par George Akiki », indique-t-il. D’un autre côté, en partenariat avec Endeavor Lebanon, l’initiative Investir au Liban a tenu son quatrième sommet mondial en décembre dernier à Beyrouth. 

Dans le but de promouvoir la croissance économique au Liban, les membres de LIFE ont eu de nombreuses rencontres avec plusieurs organismes gouvernementaux. Ces rencontres ont abouti à la rédaction d’un « livre blanc » sur la nécessité des réformes. Et pour rehausser l’image du pays du Cèdre à l’étranger et en réponse au rôle plus actif que le gouvernement américain joue dans le monde de la finance, LIFE a créé un conseil honoraire de haut niveau aux États-Unis incluant des politiciens américains d’origine libanaise, dont notamment le sénateur John Sununu, l’ex-secrétaire aux Transports Spencer Abraham et de grandes figures libanaises de la finance internationale. « Nous cherchons à étendre l’invitation à d’autres personnalités », souligne Marc Malek.

Après un mandat de quatre ans à la présidence du conseil d’administration de la puissante Lebanese International Finance Executives (LIFE) dont il est aussi membre fondateur, Marc Malek se dit prêt à passer à la prochaine étape : s’atteler à « créer un lobby libanais efficace aux États-Unis ayant pour objectif d’aider les Libanais, tout en restant à l’écart de tout ce qui...

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Bonne chance

Eleni Caridopoulou

17 h 21, le 08 avril 2018

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Commentaires (1)

  • Bonne chance

    Eleni Caridopoulou

    17 h 21, le 08 avril 2018

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