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Économie - Commerce

Trump lance son offensive commerciale contre la Chine

Le président américain a signé un mémorandum « ciblant l’agression économique » du géant asiatique.

Donald Trump a précisé que la Chine était un pays « ami » et qu’il avait « un immense respect pour le président Xi ». Photo Reuters

Donald Trump a lancé hier son offensive commerciale maintes fois annoncée contre la Chine qui s’apparente toutefois davantage à un avertissement qu’à des mesures immédiates pour répondre aux « pratiques déloyales » du géant asiatique. Le président américain Donald Trump a signé hier « un mémorandum présidentiel ciblant l’agression économique de la Chine » et évoqué des mesures punitives contre des importations chinoises d’un montant pouvant atteindre « 60 milliards de dollars » pour tenter de mettre un terme à ce qu’il affirme être la concurrence déloyale de Pékin et le vol de propriété intellectuelle. Si l’administration Trump n’a pas été d’une clarté absolue sur ce à quoi ces montants faisaient exactement référence (la valeur des importations qui seront taxées ou bien le montant des taxes sur ces importations), cette annonce pourrait conduire à une guerre commerciale, Pékin ayant d’ores et déjà annoncé qu’elle ne resterait « pas les bras croisés ». Il s’agit de « compenser les gains obtenus par les Chinois par le biais de pratiques commerciales déloyales », a expliqué un haut responsable de la Maison-Blanche. Concrètement, le président « va charger le représentant au commerce (USTR) de publier une liste de produits et des taxes envisagées qu’il compte prendre dans les 15 jours suivant la signature du mémorandum », a précisé Everett Eissenstat, directeur adjoint du Conseil économique national.
L’USTR, Robert Lighthizer, sera aussi chargé « de recourir au processus de règlement des conflits de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour s’attaquer aux pratiques discriminatoires dans l’octroi de licences par la Chine ». M. Lighthizer a souligné que les mesures contre la Chine visaient en particulier à préserver le secteur des hautes technologies, qui « est probablement la partie la plus importante de notre économie » et dont l’importance est, selon lui, inégalée dans le monde.
Les États-Unis, dont la compétitivité dépend de leur capacité à innover, avaient ouvert en août 2017 une enquête au titre de l’article 301 de leur législation commerciale sur des violations supposées des droits de propriété intellectuelle. Washington s’inquiète en particulier du système de coentreprises imposé par Pékin aux entreprises américaines : en contrepartie d’un accès au marché chinois, ces firmes sont obligées de partager avec des partenaires locaux, une partie de leur savoir-faire technologique. Les États-Unis et la Chine sont aujourd’hui des partenaires étroitement liés sur le plan économique et financier. Mais
Washington dénonce le creusement de son déficit commercial avec le géant asiatique qu’il attribue à des pratiques commerciales inéquitables.

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L’an passé, les États-Unis ont enregistré avec le géant asiatique un déficit pour les seuls échanges de marchandises (hors services) de 375,2 milliards de dollars en augmentation de 8,1 % sur un an. Le président a répété hier avoir demandé aux plus hauts représentants chinois « de réduire ce déficit de 100 milliards de dollars immédiatement ». « Le mot est réciproque. C’est le mot dont tout le monde doit se rappeler », a insisté Donald Trump tout en précisant que la Chine était un pays « ami » et qu’il avait « un immense respect pour le président Xi ». Avant même l’annonce américaine, Pékin s’est dit hier prêt à des représailles. « Nous prendrons immanquablement toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument nos droits et intérêts légitimes », a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué, dénonçant « le protectionnisme et l’unilatéralisme » de Washington. Pékin pourrait en rétorsion viser des produits agricoles américains comme le soja, le sorgho et le porc.
L’administration américaine a aussi confirmé hier que plusieurs de ses principaux alliés, dont l’Union européenne, l’Australie et la Corée du Sud, seront dans un premier temps exemptés des taxes sur l’acier et l’aluminium annoncées le 8 mars, tout comme le Canada et le Mexique.
Source : AFP

Donald Trump a lancé hier son offensive commerciale maintes fois annoncée contre la Chine qui s’apparente toutefois davantage à un avertissement qu’à des mesures immédiates pour répondre aux « pratiques déloyales » du géant asiatique. Le président américain Donald Trump a signé hier « un mémorandum présidentiel ciblant l’agression économique de la...

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