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Économie - Investissements

CEDRE : le Conseil des ministres approuve « une feuille de route »

Le chef de l’État, Michel Aoun (centre), présidant le Conseil des ministres du 21 mars 2018 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres a approuvé hier la feuille de route du Liban en vue de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE), qui doit se tenir le 6 avril à Paris. Il s’agit en réalité d’une version « légèrement amendée » du plan national d’investissement en infrastructures qui s’étale normalement sur trois cycles de quatre ans avec une enveloppe totale de 23 milliards de dollars. Seul le premier cycle du programme, d’une enveloppe de 10,8 milliards de dollars, sera présenté à CEDRE face aux potentiels bailleurs de fonds. 

« Le plan a été présenté en Conseil des ministres pour la première fois. Nous (les ministres) l’avons approuvé dans sa globalité car nous sommes à la veille de CEDRE, mais plusieurs points devront être rediscutés ultérieurement, notamment sur les projets de transports publics et sur les barrages », a indiqué à L’Orient-Le Jour le ministre d’État à la Planification, Michel Pharaon. 


(Lire aussi : CEDRE : Hariri souhaite lever 6 milliards de dollars pour des projets publics )


Selon un document fourni par le Grand Sérail à la presse, le secteur des transports représente 32,94 % du coût total des deux premières phases du plan d’investissement, contre 20,82 % pour le secteur de l’électricité, 18,17 % pour le secteur de l’eau et 13,93 % pour la gestion des eaux usées. Le traitement des déchets solides représente 8,10 % de l’enveloppe de la première phase, contre 4,06 % pour le secteur des télécoms et seulement 1,96 % pour la culture et le tourisme. 

La Banque mondiale a préparé une étude, pas encore rendue publique, évaluant le degré de maturité et de nécessité de chaque projet, en vue de permettre à la communauté internationale de sélectionner les projets prioritaires. Les modalités de financement de ces projets seront déterminées en fonction de leur niveau de rentabilité. Les plus rentables pourront potentiellement faire l’objet de PPP, tandis que d’autres à caractère social seront financés par des prêts concessionnels.

Le gouvernement devra également exposer à CEDRE sa vision économique globale (préparée par McKinsey) ainsi que son agenda de réformes, mais il semblerait qu’ils ne feront pas l’objet de discussions en Conseil des ministres, « faute de temps ».


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