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Économie - Immobilier

La CGTL s’inquiète de l’arrêt des prêts subventionnés au logement

Le quartier d’Achrafieh à Beyrouth. Photo P.H.B.

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, s’est entretenu hier avec le directeur général de l’Établissement public de l’habitat (EPH), Rony Lahoud, au sujet de la « suspension des prêts immobiliers subventionnés » par la Banque du Liban (BDL) et des mesures qui sont actuellement entreprises pour les réactiver.
M. Asmar a considéré que cette suspension avait provoqué une importante crise dans le secteur, qui affectait particulièrement les ménages les plus modestes, la mission de l’EPH consistant justement à aider ces derniers à devenir propriétaires en agissant comme un intermédiaire entre eux et les banques. Selon le mécanisme prévu, les ménages qui contractent un prêt via l’EPH ne remboursent que le capital aux banques pendant les 15 premières années, pendant que l’établissement prend de son côté en charge les intérêts pendant cette période. Les bénéficiaires remboursent ensuite à l’EPH les sommes engagées par ce dernier à leur place.

Taux à 10 %
Or, pour financer ces prêts à taux réduit, les banques disposaient de deux moyens mis en place par la Banque du Liban (BDL) : le premier consistait à se financer à partir d’une portion de leurs réserves obligatoires en livres comme autorisé par la BDL. Cette portion de leurs réserves serait actuellement épuisée. Le second, en passant par les crédits en livres mis à leur disposition dans le cadre des plans de relance de la BDL. Contacté il y a quelques semaines, M. Lahoud avait confirmé que l’EPH avait du mal à trouver des banques qui puissent encore accorder des prêts à des taux subventionnés.
Le dernier plan de relance de l’économie lancé par la BDL a été entériné par la circulaire n° 485 publiée en février, qui prévoyait une enveloppe équivalant à plus d’un milliard de dollars de prêts en livres libanaises. Un montant qui a été épuisé en un mois, à en croire le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, qui s’est exprimé dans la presse à ce sujet début mars, en évoquant une forte hausse de la demande. Selon plusieurs sources bancaires, les taux proposés par les banques pour les prêts au logement en livres sont actuellement très élevés et peuvent en effet atteindre les 10 %. Cette hausse, qui explique la ruée des acheteurs vers les prêts subventionnés et l’EPH, est en partie liée aux conséquences de la crise de novembre provoquée par la démission, avortée un mois plus tard, du Premier ministre Saad Hariri, sur fond de tensions régionales.
Enfin, la suspension des prêts subventionnés ne s’explique pas uniquement par l’épuisement de l’enveloppe prévue par la circulaire n° 485. Certains produits ont en effet arrêté d’être proposés par plusieurs institutions financières suite à la décision de la BDL de modifier le mécanisme de son plan de relance en février. Avant, la BDL prêtait à 1 % aux banques pour leur permettre de financer des crédits dans les secteurs productifs. Depuis février, elle verse la subvention après coup, tous les trois mois. C’est pas exemple le cas de la société Kafalat, qui garantit depuis 1999 des centaines de prêts contractés par des entrepreneurs libanais dans les secteurs productifs et qui a suspendu plusieurs types de prêt.

 P.H.B.

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, s’est entretenu hier avec le directeur général de l’Établissement public de l’habitat (EPH), Rony Lahoud, au sujet de la « suspension des prêts immobiliers subventionnés » par la Banque du Liban (BDL) et des mesures qui sont actuellement entreprises pour les réactiver. M. Asmar...

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