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À La Une - conflit

Un avion militaire russe s'écrase en Syrie, 39 morts

La perte de l'avion "est apparemment due à un problème technique", indique le ministère russe de la Défense,  précisant que l'appareil s'est écrasé et qu'il n'avait pas été visé par des tirs.

Un avion de transport russe s'est écrasé mardi, "apparemment" pour des raisons accidentelles, à son atterrissage sur la base militaire russe de Hmeimim, dans l'ouest de la Syrie, tuant les 32 personnes à bord. Photo d'archives AFP / FERENC ISZA

Un avion de transport militaire russe s'est écrasé mardi à son atterrissage sur la base russe de Hmeimim, dans l'ouest de la Syrie, tuant les 39 militaires à bord, selon l'armée russe qui privilégie la thèse de l'accident.

En dehors du crash d'un avion se rendant vers cette même base en décembre 2016 dans le sud de la Russie (92 morts), il s'agit du plus grave incident lié à l'intervention militaire lancée par Moscou depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar el-Assad.
La campagne de frappes aériennes russes est menée essentiellement depuis Hmeimim, où le président Vladimir Poutine avait déclaré en décembre la mission de l'armée russe "brillamment accomplie" et annoncé un retrait partiel des troupes.

L'Antonov An-26 s'est écrasé vers 12h00 GMT à 500 mètres de la piste d'atterrissage, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué cité par les agences de presse russes.
Après avoir évoqué 32 occupants, le ministère a indiqué que l'appareil transportait 39 personnes (33 passagers et six membres d'équipage), qui sont tous morts. "Ils étaient tous militaires", a précisé cette source.
Ce crash porte donc à 84 le nombre de militaires russes tués en Syrie depuis le début de l'intervention russe, selon les bilans officiels.

La perte de l'avion "est apparemment due à un problème technique", ajoute le communiqué, précisant que l'appareil s'est écrasé et qu'il n'avait pas été visé par des tirs. Une commission du ministère de la Défense va étudier "toutes les versions possibles de ce qui s'est passé", précise ce communiqué, sans donner de détails sur les occupants de l'appareil ou les circonstances de l'accident.

Un porte-parole du Parquet militaire russe, cité par l'agence TASS, a indiqué qu'une enquête pour de possibles violations des règles de sécurité avait été ouverte. Le Comité d'enquête russe a dit dans un communiqué ouvrir lui aussi une enquête, précisant que l'An-26 effectuait un vol régulier.

Les An-26 sont utilisés par l'armée russe pour le transport de troupes ou de matériel à travers la Syrie, a indiqué le quotidien Kommersant, selon qui l'appareil était rattaché à un régiment de Levachevo, près de Saint-Pétersbourg (nord-ouest). Plusieurs médias assurent que l'avion avait décollé de la base militaire syrienne de Kweires, d'où il devait rejoindre Hmeimim.

Informé, le président Vladimir Poutine a présenté ses condoléances aux proches des victimes, a indiqué son porte-parole Dmitri Peskov aux agences russes.





Attaques en série 
En décembre 2016, un Tupolev Tu-154 transportant plus de 60 membres des Chœurs de l'Armée Rouge vers Hmeimim s'était écrasé dans la mer Noire peu après son décollage d'Adler, dans le sud de la Russie, faisant au total 92 morts. En octobre 2017, un bombardier Su-24 s'était en outre écrasé au décollage de Hmeimim, tuant les deux pilotes.

La base aérienne de Hmeimim, située dans le fief alaouite du président syrien, près de Lattaquié, a d'abord été mise à disposition de la Russie par le régime au début de l'intervention militaire russe dans le pays, en septembre 2015.
Elle est ensuite devenue une base permanente de l'armée russe, qui y a déployé des dizaines d'avions d'attaque et de bombardiers.

Ces derniers mois, la base de Hmeimim a été plusieurs fois visée par des attaques, notamment le 31 décembre où des tirs de mortier, commis par des combattants dont l'affiliation n'a pas été rendue publique, avaient tué deux militaires et lourdement endommagé sept appareils russes. Puis dans la nuit du 5 au 6 janvier, des "drones chargés d'explosifs" avaient attaqué la base de Hmeimim et la base navale russe de Tartous, plus au sud, sans faire de victimes ni de dégâts.

De nombreux mercenaires russes sont également présents en Syrie. Moscou a reconnu que cinq d'entre eux ont été tués dans des frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis près de Deir ez-Zor (est), le 7 février. Des médias russes et internationaux estiment toutefois que le nombre de victimes russes pourrait être de plusieurs dizaines.

L'Antonov 26, bimoteur à hélice court et moyen courrier, peut transporter jusqu'à quarante personnes et a été lancé en 1969. Les derniers modèles ont été construits en 1986.


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commentaires (4)

ACCIDENT OU TERRORISME ELECTRONIQUE ?

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 56, le 07 mars 2018

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Commentaires (4)

  • ACCIDENT OU TERRORISME ELECTRONIQUE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 56, le 07 mars 2018

  • Suite à mon dernier commentaire (merci) : Par innocents je comprends bien sur les populations

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 37, le 06 mars 2018

  • Hélas, une guerre propre, une guerre sans victimes, une guerre sans accidents ....on en connait pas ! Paix à leur âmes et à toutes les victimes des guerres particulièrement des soldats (car ils ne font que leur travail de patriotisme voir obligatoire), et des innocents (la plus part le sont)

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 24, le 06 mars 2018

  • Si est un accident malheureux il n'y aura pas de retaliation, mais si c'est un coup des comploteurs , il va falloir que les usurpateurs de terre disrael ne survolent surtout pas notre territoire ou celui du héros BASHAR. Quils continuent ne plus se faire sentir depuis l'abattage de leur f16 des annees 2000 par un sam7 des annees 60.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 13, le 06 mars 2018

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