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Feu vert pour l'arbitrage vidéo au Mondial-2018

Expérimentée depuis 2016 dans une vingtaine de fédérations et sur environ mille matches, notamment dans les championnats d'Allemagne et d'Italie, la VAR divise encore largement les acteurs, les supporters et les amateurs du foot.  

Des arbitres lors d'une formation sur la VAR. AFP / Norberto DUARTE

La révolution technologique est enclenchée et se profile pour la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet): l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) a été autorisée samedi pour toutes les compétitions. Cette aide technologique porte uniquement sur quatre cas: valider ou non un but, attribuer ou non un carton rouge, analyser une action pouvant valoir penalty et corriger une erreur d'identification d'un joueur sanctionné.
Le feu vert a été donné par le Board, organe garant des lois du jeu lié à la Fifa, samedi à Zurich, qui a aussi autorisé un quatrième remplacement par équipe en cas de prolongation. Pour que la VAR et ce quatrième remplacement soient réellement applicables à la Coupe du monde, il faut encore que le Conseil de la Fifa les avalise formellement le 16 mars à Bogota. Mais cela ne fait désormais plus guère de doute.
"Nous encourageons le Conseil à prendre une décision favorable à cet égard", a lancé son président Gianni Infantino en conférence de presse, lui-même fervent partisan de la VAR après avoir longtemps été sceptique sur la question, à l'image de l'ex-président de l'UEFA Michel Platini dont il était le secrétaire général.

UEFA circonspecte 
"La VAR aidera certainement à avoir une Coupe du monde plus juste. Si un arbitre fait une erreur, la VAR la corrigera. Ce ne sera pas parfait à 100%, il restera des zones grises, mais une Coupe du monde ne peut pas se jouer sur une erreur potentielle d'arbitrage. Nous devons tout faire pour que l'arbitre soit dans les meilleurs dispositions pour prendre les bonnes décisions", a plaidé l'Italo-Suisse.

Expérimentée depuis 2016 dans une vingtaine de fédérations et sur environ mille matches, notamment dans les championnats d'Allemagne et d'Italie, la VAR divise encore largement les acteurs, les supporters et les amateurs du foot. La défiance va jusqu'au sommet de l'UEFA. "Personne ne sait encore exactement comment ça marche. Il y a encore beaucoup de confusion", a grincé lundi son président, Aleksander Ceferin, en annonçant que la VAR ne serait pas utilisée en Ligue des champions la saison prochaine. "Je ne suis pas du tout contre, mais on doit mieux expliquer quand on l'utilise. On verra à la Coupe du monde", a conclu le patron du foot européen. 
Si la VAR a permis d'éviter ou de corriger des erreurs, en en réduisant drastiquement la fréquence selon l'étude menée par le Board, d'innombrables couacs se sont néanmoins produits, notamment de longs moments de confusion hachant parfois les matches.
"L'intervention de la VAR prend une minute par match en moyenne. Le temps perdu par les remises en touche est de sept minutes. Si on perd une minute pour corriger des erreurs, je pense qu'on aura fait quelque chose de bien", a plaidé M. Infantino.

'Moment de tension supplémentaire' 
"Ceux qui avaient l'habitude de se plaindre de l'arbitrage prendront l'habitude de se plaindre de la VAR, parce qu'il faut une excuse quand on perd un match", a-t-il aussi ironisé. "Quand le match est interrompu par la VAR, cela crée un moment de tension supplémentaire, tout le monde attend la décision. Mais en fin de compte, ce qui est le plus important pour nous, c'est qu'on peut aider l'arbitre à prendre la bonne décision". Il a rappelé que "chaque organisateur de compétition est libre d'utiliser la VAR ou non", et promis que les arbitres seraient "prêts" pour le grand rendez-vous en Russie.
"Nous avons déjà commencé la préparation pour le Mondial des clubs en décembre 2016", a rappelé de son côté le président de la commission des arbitres de la Fifa, Pierluigi Collina, insistant sur la formation continue des arbitres internationaux depuis lors.
La première incursion technologique dans le football s'était produite lors du Mondial-2014 au Brésil, avec l'introduction de la GLT (technologie sur la ligne de but).


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