L’Aéroport international de Beyrouth (AIB) a publié un rapport hier, rédigé par son centre de recherche, détaillant le trafic des passagers sur les dix dernières années, du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2017, selon l’Agence nationale d’information (ANI). Le nombre de passagers sur cette période a été en constante progression, avec un pic en 2009 (+22,06 %), et une quasi-stagnation en 2011 (+1,83 %). En 2017, le nombre de passagers a augmenté de 8,23 %, à 8,2 millions de voyageurs.
L’AIB donne plusieurs raisons à cette progression sur la dernière décennie, dont la politique de ciel ouvert adoptée par le Conseil des ministres en 2011 et l’annulation du visa d’entrée en Turquie pour les Libanais en 2009. Sur cette même période, 41 % des voyageurs venaient ou partaient vers le Golfe, où résident environ 330 000 Libanais, selon des chiffres communiqués fin 2017 à L’Orient-Le Jour par Jad Chaabane, professeur d’économie à l’Université américaine de Beyrouth (AUB).
Viennent ensuite les pays du Moyen-Orient, qui représentent la destination ou le pays de départ de 23,4 % des voyageurs de l’AIB. La guerre civile libanaise (1975-1990) a eu un effet dévastateur sur le trafic de l’AIB. En 1974, le nombre de voyageurs atteignait 2 750 000 passagers. Il a chuté à 230 000 en 1989, selon les auteurs du rapport, Angèle Aouad et Marc Nasr.
Le gouvernement prévoit d’agrandir l’AIB, qui peut accueillir un maximum de 6 millions de passagers par an. Selon le cabinet Dar el-Handasah, chargé des études préliminaires, environ 200 millions de dollars seront nécessaires pour financer en deux temps ces travaux. Une première phase prévoit de rénover les bâtiments existants pour leur permettre d’accueillir 8 millions de passagers par an. Une seconde consistera à construire de nouveaux locaux pour augmenter la capacité de 2 millions de passagers annuels supplémentaires.
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