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Liban - En toute liberté

L’histoire nous interroge

L’alternative au vivre-ensemble, c’est la guerre civile. Cette nouvelle leçon de vérité, c’est l’histoire récente qui nous l’assène. Le samedi noir, à Hadeth, si un homme avait été tué, cela aurait été la réapparition des barricades. Elles sont dans les esprits, et ce sont les circonstances qui les rendent possibles; c’est l’histoire qui en accouche (ou pas).C’est la grande leçon à retenir des hordes de motards paradant à Beyrouth et ailleurs : nous n’avons pas travaillé sur notre mémoire collective, et nous continuons à ne pas le faire. La « new entente » de Baabda n’en est que l’image. Une fois de plus, trois hommes résument le conflit et s’entendent pour s’entendre, abandonnant « la mémoire en folie » (Samir Frangié) à son sort.


(Lire aussi : Entre le CPL et le Hezbollah, l’alliance malgré tout..., le décryptage de Scarlett Haddad)


C’est le spectre de la guerre civile, qui, au dernier moment, a empêché des Libanais de s’affronter violemment. Mais l’État hébreu, lui aussi, nous a rendu un grand service. En menaçant poliment le consortium de sociétés étrangères qui veulent prospecter le gaz offshore de Naqoura, Israël a réveillé l’hostilité qui nous oppose à lui, en même temps que notre cupidité (à ne pas sous-estimer). Soudain, ce rappel à la réalité nous a réveillés. C’est cela, la maïeutique de l’histoire, l’histoire révélatrice de ce qui sommeille dans l’inconscient ou le semi-conscient d’un peuple. Et, une fois de plus, c’est la nécessité du travail de mémoire qui s’impose. C’est elle le pétrole et le gaz qu’il faut prospecter et pomper, afin que ce qui sommeille ne se réveille plus à la première occasion favorable.
En vérité, ce qui sommeille, ce sont aussi bien les hordes de motards et la volonté de puissance de Nabih Berry que l’impertinent qualificatif de Gebran Bassil. Ils se renforcent les uns les autres. Et il faudra d’énormes efforts pour regagner la confiance perdue. Pour s’en assurer, il n’y a qu’à se rendre sur les réseaux sociaux, où circule la mémoire profonde du pays. Les réseaux sociaux, c’est la population à l’état sauvage, la population avant qu’elle ne devienne société civile.

L’histoire, aujourd’hui, nous interroge. Quelles réponses lui apporterons-nous? Des réponses superficielles comme celle de la réunion au palais présidentiel, ou des réponses profondes comme celles apportées par certains repentis de la guerre civile ? Car ce n’est que de cette noble façon qu’une nation s’édifie et grandit, pas en repoussant la saleté sous le tapis.


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commentaires (2)

la guerre civile - a chaque coup provoquee par les "zaims" locaux - a chaque coup ! facilement realisable pour UNE SEULE RAISON : la sensibilite des citoyens, facile a faire eclater la haine de l'autre. dernier ex: des vociferations de meutes sur reseaux sociaux parcequ'un journaliste PSEUDO STAR appartenant a AL MANAR , M rammal, se fait donc houspille, accuse de tous les mots..... qui finit par presenter des excuses publiques - la raison : il a ACCEPTER- OH sacrilege- de prendre une foto accompagne de nadim koteich.

Gaby SIOUFI

11 h 59, le 09 février 2018

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Commentaires (2)

  • la guerre civile - a chaque coup provoquee par les "zaims" locaux - a chaque coup ! facilement realisable pour UNE SEULE RAISON : la sensibilite des citoyens, facile a faire eclater la haine de l'autre. dernier ex: des vociferations de meutes sur reseaux sociaux parcequ'un journaliste PSEUDO STAR appartenant a AL MANAR , M rammal, se fait donc houspille, accuse de tous les mots..... qui finit par presenter des excuses publiques - la raison : il a ACCEPTER- OH sacrilege- de prendre une foto accompagne de nadim koteich.

    Gaby SIOUFI

    11 h 59, le 09 février 2018

  • SUPERBE VOTRE ARTICLE MONSIEUR FADY NOUN... SUPERBE ! LES QUATRE VERITES ETALEES... HELAS ! L,HEBETUDE ET L,ABRUTISSEMENT AUX SOMMETS S,Y MAINTIENDRONT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 54, le 09 février 2018

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