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Liban - Internet illégal

Non-lieu en faveur de Studio Vision et Michel Gabriel Murr

Le juge pénal du Metn, Mansour Kahi, a prononcé hier un non-lieu en faveur de la société de production Studio Vision et de son PDG Michel Gabriel Murr dans l’affaire de l’internet illégal, pour laquelle ils étaient poursuivis. Par cette décision, le juge met en échec l’action publique qu’avait intentée l’État à leur encontre, en septembre 2016, par le biais du procureur financier Ali Ibrahim et du département du contentieux relevant du ministère de la Justice.

Il faut savoir qu’en rendant la décision de non-lieu, le juge déclare l’innocence des accusés, sur base d’une absence de charges contre eux. Il décide donc l’abandon des poursuites à leur encontre, en raison de l’inexistence d’éléments constitutifs du délit qui leur est imputé.
On rappelle qu’en mai 2016, une polémique avait éclaté entre l’ancien ministre des Télécommunications, Boutros Harb, d’une part, et Studio Vision et Michel Murr, de l’autre, conduisant l’État à saisir la justice sur base de conclusions présentées par M. Harb. Le grief invoqué était l’établissement d’un réseau illégal d’internet à travers la mise en place d’antennes illégales dans la région de Zaarour. Studio Vision était ainsi accusé d’avoir vendu à des sociétés privées des lignes d’accès interurbaines au réseau téléphonique, occasionnant près de 60 millions de dollars de manque à gagner pour l’État.

À l’issue de la réunion hier de la commission parlementaire de l’Information et des Télécommunications, présidée par Hassan Fadlallah, député du Hezbollah, et consacrée à la liberté des médias, ce dernier, prié de commenter la décision du juge pénal, a répondu qu’il ne le ferait pas, parce que « le dossier est encore entre les mains de la justice », en laquelle il a dit « avoir confiance ». M. Fadlallah s’est contenté de souligner qu’« il reste la possibilité d’un recours en appel que pourraient présenter le procureur financier (Ali Ibrahim) et le département du contentieux », indiquant que si l’arrêt de la cour d’appel innocente les accusés, sa formation ne prendrait « aucune position politique contre quiconque ». « L’affaire concerne le domaine professionnel, juridique et judiciaire », a-t-il conclu.

Contacté par L’Orient-Le Jour, le président de Studio Vision, Michel Murr, également PDG de la chaîne MTV, s’est pour sa part vivement félicité du verdict. « L’action intentée contre moi sur base d’une conclusion présentée au Conseil des ministres par l’ancien ministre des Télécoms Boutros Harb était basée sur des rapports évoquant des chiffres contradictoires », fait-il valoir, se demandant, dans ce registre, « comment le chiffre de 4 millions de dollars, avancé au départ par M. Harb comme représentant le montant des pertes causées à l’État, a atteint 60 millions de dollars au cours du procès ». « Il s’est avéré que ces rapports établis par Ogero (compagnie de téléphonie publique) étaient falsifiés et fabriqués de toutes pièces », note-t-il, exprimant sa conviction que « le cas échéant, l’arrêt de la cour d’appel n’infirmera pas le jugement prononcé aujourd’hui (hier) ».

L’OLJ a tenté en vain d’entrer en contact avec M. Harb, pour sonder sa réaction sur le verdict du magistrat Kahi.

Lors de son entretien avec L’OLJ, M. Murr, n’a pas manqué de fustiger les campagnes de diffamation dont il a fait l’objet dans les médias. « Durant près de deux ans, les chaînes LBC et al-Jadeed, ainsi que le quotidien al-Akhbar ont porté atteinte à ma réputation en m’affublant des pires qualificatifs, sans même attendre la fin du procès », s’indigne-t-il, affirmant avoir recensé « 54 reportages effectués contre (lui), loin de l’éthique professionnelle, dont plusieurs ont été diffusés à trois ou quatre reprises, sans compter les nombreuses introductions des journaux télévisés truffées d’insultes, dont la durée de chacune atteignait quinze à vingt minutes ».


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Le juge pénal du Metn, Mansour Kahi, a prononcé hier un non-lieu en faveur de la société de production Studio Vision et de son PDG Michel Gabriel Murr dans l’affaire de l’internet illégal, pour laquelle ils étaient poursuivis. Par cette décision, le juge met en échec l’action publique qu’avait intentée l’État à leur encontre, en septembre 2016, par le biais du procureur...

commentaires (2)

a ecouter la new tv- al jadeed , hier , on se croirait vraiment en plein film 4D- relatant la saga d'un mafieux nomme murr. a en croire cette SEULE chaine ayant critique la justice , la fumisterie et le scandale sont flagrants, les magistrats auraient ete a 100% dans leur tort d'aboutir a telle decision , tort pour de multiples raisons ici innommables. LA VRAI VERITE? en tous les cas difficilement pourrait on croire la version d' aljadeed.

Gaby SIOUFI

11 h 56, le 06 février 2018

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Commentaires (2)

  • a ecouter la new tv- al jadeed , hier , on se croirait vraiment en plein film 4D- relatant la saga d'un mafieux nomme murr. a en croire cette SEULE chaine ayant critique la justice , la fumisterie et le scandale sont flagrants, les magistrats auraient ete a 100% dans leur tort d'aboutir a telle decision , tort pour de multiples raisons ici innommables. LA VRAI VERITE? en tous les cas difficilement pourrait on croire la version d' aljadeed.

    Gaby SIOUFI

    11 h 56, le 06 février 2018

  • Bien entendu, aucune enquête n'a été menée sur le réseau de communication du Hezbollah!

    Yves Prevost

    06 h 53, le 06 février 2018

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