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Culture - RENCONTRE

« L’église m’a emmenée à l’orgue et l’orgue m’a gardée à l’intérieur de l’église »

Dans le cadre du 3e Festival de l’orgue, l’avant-dernier concert a pour officiante Jennifer Pascual, directrice musicale à la cathédrale Saint-Patrick de New York, nommée en 2008 Dame de Saint-Grégoire le Grand par le pape Benoît XVI.

Simplicité, douceur et humilité d’une organiste qui parle de musique avec des termes de ferveur, de piété et d’indicible joie. À 47 ans, Jennifer Pascual, américaine de parents philippins, a fait en toute sérénité la conciliation de sa foi en Dieu et de sa passion pour la musique. Les cheveux lisses tirés en arrière en queue-de-cheval et un regard d’une infinie bonté qui se marie parfaitement à sa voix basse et mesurée. Rencontre pour quelques questions et réponses où l’orgue est au cœur de la discussion.

Premier voyage au Liban ? Quelles impressions ? « Oui, c’est pour la première fois que je foule le sol libanais, confie-t-elle. Beyrouth est une ville très affairée », « busy », lâche-t-elle avec son accent yankee), « mais aussi très entourée par la verdure, la mer et surtout la gentillesse et l’aspect friendly de ses habitants »…

Comment est née sa vocation d’organiste ? « C’est bien simple : j’ai commencé à faire du piano dès l’âge de cinq ans ! Mais comme j’étais au sein d’une église catholique, il y avait besoin d’une personne pour jouer à l’orgue. Alors j’ai shifté sous la double impulsion de la foi et de la fascination pour un instrument qui avait la force et la majesté d’un orchestre… L’église m’a emmenée à l’orgue et l’orgue m’a gardée à l’intérieur de l’église. Cela fait déjà trente ans que je mène une carrière d’organiste après avoir terminé mes études supérieures à l’Eastman School of Music à Rochester (New York ). »

Mère d’une fille de cinq ans nommée Robin Mary, Jennifer Pascual a peu de temps pour lire, mais elle n’en est pas moins à l’écoute d’autres organistes de renom, tels Thierry Escaisch et David Higgs, tout en avouant sa prédilection pour les œuvres de Bach (la Passacaille) et César Frank (surtout ses Trois Pièces). Et c’est dans un petit éclat de rire qu’elle souligne qu’en musique, l’œuvre favorite qui la chavire est celle Rachmaninov et de désigner le Concerto n° 2 pour orchestre et… piano !

Quelle est sa définition de l’orgue ? La réponse fuse : « C’est un instrument avec qui on fait orchestre. C’est comme les poumons d’un corps. C’est un instrument vivant pour servir Dieu et les concerts… » Et quel menu ce samedi pour le public qui viendra l’applaudir à l’Assembly Hall (AUB) ? Dame Pascual d’expliquer : « C’est un programme aux pages panachées, avec des compositeurs français, italien, espagnol, américain, libanais. Et une partie basée sur le chant grégorien. Il y aura des partitions pour Alexandre Guilmant, JS Bach, Eugenio Maria Fagiani, Sr Mary David Callahan, Fr. George Lewett, Richard Purvis, Naji Hakim, Pietro Yon et La marche américaine de Charles Marie Widor transcrite par Marcel Dupré…

*Assembly Hall (AUB)
Samedi 3 février, à 20h00.


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commentaires (1)

Pure beauté , spiritualité, enthousiasme,... Du Jean Sébastien Bach me fait rêver.... Et le sourire en extra

Sarkis Serge Tateossian

13 h 08, le 02 février 2018

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Commentaires (1)

  • Pure beauté , spiritualité, enthousiasme,... Du Jean Sébastien Bach me fait rêver.... Et le sourire en extra

    Sarkis Serge Tateossian

    13 h 08, le 02 février 2018

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