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Culture - Concert

L’orgue est son nerf, son identité et l’air qu’elle respire

Dans le cadre de SOL (Semaine de l'orgue au Liban), après les concerts de Jean-Christophe Geiger et Cosimo Prontera, voilà le tour de Crista Miller. Une des premières femmes, au pays du Cèdre, à manier claviers et pédales de l'immense orgue de l'Assembly Hall, à l'AUB.
Silhouette fine et élancée, cheveux blonds, yeux verts, teint clair, doigts longs et osseux, l'émérite organiste est bardée de prix. Applaudie pour ses multiples prestations (aussi bien dans les églises, cathédrales ou lieux universitaires), portée par d'innombrables et élogieux extraits de presse, la jeune femme est tout sourire, simplicité et douceur.
À quarante-six ans, Crista Miller, née à Indianapolis, est en fait initialement ingénieur chimiste ! Mais l'orgue, après des études pour piano, a pris le dessus. Elle confesse tout naturellement que depuis plus de dix-neuf ans, l'orgue c'est déjà son nerf, son identité et l'air qu'elle respire...
Pour son premier voyage et son séjour, c'est l'emballement. « Beyrouth est une ville intéressante et cosmopolite, dit-elle. Les gens sont éduqués et parlent facilement plusieurs langues. Entre montagnes et bord de mer, c'est une société à l'intersection des cultures. Et puis il y a cette gastronomie fabuleuse avec une présentation unique dans la couleur et l'assaisonnement des légumes... Tout y est exquis ! Mais je connaissais un peu tout cela, car j'ai été élève de Naji Hakim qui est l'un de mes compositeurs favoris. Et je nomme aussi Charles Tournemire, un impressionniste maître de Messiaen, au style proche de Debussy... »
Pour les nombreux mélomanes qui vont venir l'applaudir ce soir, quel menu leur a-t-elle concocté ?
« Pour les 50 minutes de concert, j'ai opté pour des œuvres et des pièces courtes. Il y a un Te Deum de Naji Hakim ainsi que son Ouverture libanaise qui mêle folklore et hymne libanais. Suit un bref morceau de Raffi Orangian. C'est peut-être d'inspiration arménienne... La paix peut être échangée est le titre de l'œuvre de Dan Lockler. Le morceau le plus long est le célèbre Prélude et fugue BWV532 de Bach. Suivra une variation de Pachalbel. Et en hommage à l'auditoire et au pays qui m'accueillent, je termine avec L'hymne libanais de Wadih Sabra. »
Après avoir fait vibrer les cordes nationales, entre thèmes folkloriques et hymne du pays du Cèdre, pour le bis, que réserverait-elle au public ?
L'organiste réfléchit un instant. « Franchement, je n'y ai pas pensé ! Mais je garde cela comme une surprise. Je vais voir... »
C'est tout vu. Crista Miller, docteur en musique, maîtresse de chœur pour enfants, titulaire de la cathédrale de Houston, saura répondre aux attentes du public, car elle lance en conclusion : « La musique, langage universel, a bonne voix pour connecter les gens toujours dans un esprit de bienveillance... » On la croit ferme sur paroles et notes qui tonnent.

Crista Miller donne un concert d'orgue à l'Assembly Hall (AUB) ce soir, jeudi 2 février, à 20 heures précises. Entrée libre.

Dans le cadre de SOL (Semaine de l'orgue au Liban), après les concerts de Jean-Christophe Geiger et Cosimo Prontera, voilà le tour de Crista Miller. Une des premières femmes, au pays du Cèdre, à manier claviers et pédales de l'immense orgue de l'Assembly Hall, à l'AUB.Silhouette fine et élancée, cheveux blonds, yeux verts, teint clair, doigts longs et osseux, l'émérite organiste est...

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