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Économie - Diplomatie économique

Merkel et Macron vantent la « mondialisation vertueuse » à Davos

La chancelière allemande a été rappelée aux laborieuses négociations qui l’attendent à Berlin pour constituer un gouvernement de coalition. Photo Reuters

Angela Merkel de retour sur la scène internationale et Emmanuel Macron avec son « France is back » : le duo européen a vanté hier à Davos une mondialisation plus vertueuse, devant un public acquis à sa cause et suspendu à l’arrivée aujourd’hui de Donald Trump.

« La France est de retour », a lancé le président français sous les applaudissements du gratin de l’économie et de la politique mondiales. Il arrivait en terrain conquis ou presque, après avoir déjà reçu lundi à Versailles nombre de dirigeants de multinationales en route pour Davos. Certains ont été enchantés de cette escale sous les ors du château de Louis XIV, au point de vanter publiquement les réformes entreprises en France, à l’instar des patrons de Goldman Sachs ou de Google. Ces réformes sociales et fiscales, Emmanuel Macron en a longuement fait l’article à Davos, en anglais, avant de passer au français pour réclamer un « nouveau contrat mondial », contre une forme de mondialisation « vers le bas ». Sans quoi, a-t-il averti, « les extrémismes gagneront dans 10 ou 15 ans dans tous les pays ». Emmanuel Macron a par exemple appelé les multinationales, dont beaucoup ont envoyé leur état-major dans la très chic station de ski suisse, à « renoncer à l’optimisation fiscale à tout crin ». Avant lui, et en allemand, Angela Merkel avait déclaré que le « protectionnisme n’était pas la bonne solution » aux problèmes du monde. « Si nous pensons que les choses ne sont pas justes, que les mécanismes ne sont pas réciproques, alors nous devons trouver des solutions multilatérales, et non unilatérales », a-t-elle dit, dans un appel implicite aux Américains, déjà arrivés en masse à Davos, mais dont le président ne parlera que demain, dernier jour de l’événement. La chancelière allemande, qui faisait son retour à l’international après des élections peu glorieuses en septembre dernier, a été rappelée aux laborieuses négociations qui l’attendent à Berlin pour constituer un gouvernement de coalition.


(Lire aussi : « Les États-Unis se concentrent sur le Hezbollah et non sur l’économie libanaise », souligne Hariri)


« Ne vous apitoyez pas »
Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial, a longuement évoqué les « temps difficiles » qu’elle vit et lui a maladroitement souhaité « bonne chance ». Au point d’agacer Angela Merkel, qui lui a lancé, avec un sourire pincé : « Ne vous apitoyez donc pas sur mon sort, s’il vous plaît. » La Chine a joint sa voix aux chantres du libre-échange et promis d’engager des réformes supplémentaires pour s’ouvrir davantage. « Nous nous élevons contre toutes les formes de protectionnisme (...).

L’ouverture est cruciale non seulement pour la Chine, mais pour le monde entier », a affirmé Liu He, le puissant conseiller économique du président Xi Jinping. Ce sont donc bien deux visions du monde qui s’affrontent à Davos, sur fond de reprise économique robuste. Face au « nouveau contrat mondial » voulu par Emmanuel Macron, Donald Trump se fera « le meilleur vendeur » de son programme « L’Amérique d’abord », a dit la Maison-Blanche. Dans ce temple du libre-échange qu’est Davos, le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a promis de « travailler avec le reste du monde », mais sans jamais perdre de vue les intérêts américains. Il a ainsi souligné qu’un « dollar plus faible » était « bon » pour les États-Unis et leurs exportations, ce qui a instantanément fait baisser le billet vert sur le marché des changes, dopant encore la compétitivité de la première puissance mondiale. 


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IMPOSE PAR TRUMP L,EURO DEJA A 1,24 DOLLARS ET MONTE ENCORE... L.EUROPE SUPER ENDETTEE VA PERDRE SA CAPACITE DE CONCURENCE ET VA SOUFFRIR DE NOUVEAU !

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  • IMPOSE PAR TRUMP L,EURO DEJA A 1,24 DOLLARS ET MONTE ENCORE... L.EUROPE SUPER ENDETTEE VA PERDRE SA CAPACITE DE CONCURENCE ET VA SOUFFRIR DE NOUVEAU !

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