Le président du tribunal militaire, Hussein Abdallah, a interrogé mercredi le cheikh controversé Moustapha Hojeiry, alias "Abou Takiyé", qui est revenu sur ses aveux selon lesquels il serait "l'émir du Front al-Nosra ( (l'ex-branche d'el-Qaëda en Syrie qui se fait désormais appeler Fateh el-Cham) ) à Ersal", dans la Békaa, où des combats avaient opposé des jihadistes à l'armée libanaise en août 2014.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le tribunal a demandé la convocation des fils de Moustapha Hojeiry, Baraa et Obada, afin que leur témoignage soit entendu le 6 mars. D'autres témoins ont été convoqués, précise l'Ani, sans dévoiler leur identité.
L'agence rappelle qu'"Abou Takiyé" est accusé d'avoir enlevé des personnes en vue d'obtenir une rançon, d'avoir envoyé des voitures piégées et des kamikazes pour mener des attentats dans le pays. Dans des aveux après son arrestation le 15 novembre 2017 à Ersal par les services de renseignement de l'armée libanaise, il aurait avoué selon l'Ani être l'émir local d'al-Nosra.
Le cheikh, qui avait joué les intermédiaires dans cette affaire, est, selon diverses sources, proche des jihadistes, voire même directement impliqué dans le rapt des militaires. Il faisait l'objet de plusieurs mandats d'arrêt.
Pour mémoire
Qui est « Abou Takiyé », le cheikh controversé de Ersal en cavale ?
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MEN MAWAL LA MAWAL...
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 59, le 24 janvier 2018