Quatre top 10 disparaissent dans la fournaise

David Goffin, Stan Wawrinka, Garbiñe Muguruza et Johanna Konta : quatre top 10 ont disparu dans la fournaise au deuxième tour de l’Open d’Australie, hier à Melbourne, où la température a frôlé les 40 degrés.

Goffin déçoit
On attendait beaucoup de David Goffin après sa finale au Masters, mais le Belge, 7e mondial, a buté sur le Français Julien Benneteau, encore frais à 36 ans pour sa dernière année sur le circuit.
« Les conditions étaient très dures, mais c’est surtout mon tennis qui n’était pas là. J’avais très peu de contrôle de ce que je faisais et j’ai commis énormément de fautes », a dit le finaliste de la Coupe Davis, battu 1-6, 7-6 (7/5), 6-1, 7-6 (7/4). Il avait déjà perdu contre Benneteau en novembre au tournoi de Paris-Bercy.

Des conditions « limite » pour Djokovic
C’est le mot qu’a employé Novak Djokovic pour qualifier les conditions de jeu lors de sa victoire sur Gaël Monfils en quatre sets 4-6, 6-3, 6-1, 6-3. « Les gens diront qu’à ce niveau, en tant que professionnel, on doit être en forme. Mais je pense qu’il y a une limite entre être en forme et mettre sa santé en danger. C’était juste à la limite. Certains jours, le superviseur du tournoi devrait reconnaître qu’il faut laisser aux joueurs quelques heures pour que (la température) baisse », a estimé le sextuple vainqueur du tournoi.
C’est pourtant le Français qui a failli avoir un malaise dans le deuxième set. « Je me suis senti lourd, je ne parvenais plus à pousser », a expliqué Monfils, accablé de chaleur et battu par le Serbe en quatre sets.

Wawrinka trop juste…
Trop juste pour son retour à la compétition, le Suisse Stan Wawrinka a été balayé par l’Américain Tennys Sandgren (97e) en trois sets 6-2, 6-1, 6-4. Le vainqueur de l’édition 2014 revenait après six mois d’arrêt en raison d’une blessure à un genou et n’avait pas de grandes ambitions dans le tournoi.
« Il faut rester positif. Les douze derniers jours ont été meilleurs que tout ce dont j’aurais pu rêver. Je suis arrivé ici en pensant que je ne pourrais même pas finir le premier match. J’ai fait un grand pas », a dit le n° 8 mondial, âgé de 32 ans.

…Muguruza aussi
Garbiñe Muguruza n’avait pas pu se préparer correctement à cause d’une blessure à un adducteur. Visiblement pas à 100 %, même si elle a affirmé « ne pas avoir eu mal », la 3e mondiale est tombée dans le piège de la Taïwanaise Hsieh Su-wei (88e), qui lui a fait commettre 43 fautes directes. Score final 7-6 (7/1), 6-4.

Federer à la fraîche
La température était tombée (encore plus de 30 degrés quand même vers 22h00) quand Roger Federer est entré sur le court avec l’Allemand Jan-Lennard Struff. Le Suisse n’a guère eu de problèmes, mais a connu une petite alerte lorsqu’il s’est retrouvé mené 3 à 1 (balle de 4-1) dans le troisième set.
Taquin, le speaker de la Rod Laver Arena, l’ancien champion Jim Courier, a voulu savoir si le Suisse avait demandé à jouer le soir. « Il y a 60 personnes qui demandent des choses et je suis l’une d’entre elles, oui », a admis Federer.
« Pensez-vous que vous avez plus de pouvoir que d’autres ? » a poursuivi l’Américain. « Peut-être, mais ce n’est pas moi qui décide. Ça ne me dérangerait pas de jouer pendant la journée et j’espère que je serais capable de survivre dans ces conditions-là aussi », a dit Federer.

Une « lucky loser » au 3e tour
La Britannique Johanna Konta, 10e mondiale, a été éliminée par une « lucky loser », l’Américaine Bernarda Pera, qui avait perdu en qualifications avant d’être repêchée à la suite d’un forfait.
Source : AFP