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À La Une - Liban

Promotion 1994 : Aoun persiste et signe

Hariri appelle à mettre un terme à la polémique.

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, et le président Michel Aoun, au palais de Baabda, le 28 décembre 2017. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, s'est à nouveau exprimé jeudi sur la querelle qui l'oppose au président de la Chambre, Nabih Berry, autour du décret d'avancement des officiers de la promotion 1994.

 

Conflit politique
"Le débat qui a lieu actuellement n'est pas lié aux droits des militaires", a assuré Michel Aoun qui recevait une délégation du haut commandement de l'armée, présidée par le général Joseph Aoun. Il a indiqué qu'il s'agit plutôt "d'un conflit politique concernant d'autres sujets".

"Nous allons redresser la situation pour les personnes concernées, a affirmé le président. Notre décision d'accorder des promotions visait à compenser, même partiellement, une injustice qui avait eu lieu dans le passé".

Le chef de l’État considère que ce décret, adopté mardi dernier par le Conseil des ministres puis signé par lui, par le Premier ministre, Saad Hariri, ainsi que par le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf, ne requiert que la signature de ces derniers alors que M. Berry, orientant la polémique sur le champ constitutionnel, affirme que le décret aurait dû être signé par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.

La promotion 1994 concerne des officiers entrés à l'École militaire quelques années plus tôt, à l'époque où le chef de l'État était à la tête du gouvernement militaire de transition (1988-1990). Les officiers concernés par ce décret, connus sous le label de "promotion Aoun", avaient subi des préjudices liés au fait qu'ils n'avaient pas été promus comme leurs camarades au sein de l'armée.

 

(Lire aussi : Le litige Aoun-Berry met le Hezbollah en mauvaise posture)

 

Appliquer la Constitution
M. Aoun s'exprimait pour la première fois depuis qu'il avait soulevé lundi cette question à l'issue d'un tête-à-tête avec le patriarche maronite, Béchara Raï, à Bkerké, n'hésitant pas à appeler ceux qui s'opposent au décret de recourir à la justice.

"Nous avons une Constitution. Nous devons à nouveau l'appliquer", a répondu M. Berry dans l'après-midi devant ses visiteurs. "Toutes les crises ont leur solution", a ajouté le chef du Législatif, selon lequel "l'important, c'est que le pays gagne et qu'il soit préservé, notamment dans son unité". Après avoir vertement répondu mardi aux propos du président Aoun, M. Berry a semblé adoucir le ton tout en restant campé sur ses positions.

Dans la soirée, M. Hariri a appelé à mettre un terme à la polémique. "Il faut replacer ce dossier dans son juste contexte. Il y a plusieurs points de vue juridiques et constitutionnels dans cette affaire et il y a des solutions, à condition que cette question soit posée de la bonne façon afin de ne pas développer la polémique", a déclaré M. Hariri dans un communiqué publié par son bureau de presse dans la soirée.

Plus tôt dans la journée, le leader druze, Walid Joumblatt, avait mis en garde sur son compte Twitter contre les divergences portant sur le décret d'avancement, affirmant qu'elles pourraient "compliquer davantage les choses".

 

 

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Conflit politique"Le débat qui a lieu actuellement n'est pas lié aux droits des militaires", a assuré Michel Aoun qui recevait une délégation du haut commandement de...

commentaires (2)

mais pq berry n'accepte il pas cette promotion, pourtant du aux soldats meritant !?!

Bery tus

19 h 22, le 28 décembre 2017

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Commentaires (2)

  • mais pq berry n'accepte il pas cette promotion, pourtant du aux soldats meritant !?!

    Bery tus

    19 h 22, le 28 décembre 2017

  • ET GOUPIL ? A-T-IL PERDU LE FROMAGE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 23, le 28 décembre 2017

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