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Liban - Portrait

Fouad Maksoud, l’inventeur au service de la médecine

À 25 ans, Fouad Maksoud a remporté le concours d'invention Stars of Science grâce à une machine capable d'intégrer des médicaments à des vêtements pour soigner ceux qui les portent. Rencontre avec un jeune inventeur prodige.

Fouad Maksoud.

25 novembre 2017 à Doha, au Qatar. Sur le plateau de Stars of Science, l'ambiance est à son comble, c'est le jour de la finale. Quatre candidats se tiennent debout face au jury, en attendant son verdict. Les résultats tombent, le Libanais Fouad Maksoud remporte les votes du jury, puis, dans la foulée, ceux du public. Il semble d'abord surpris, comme s'il n'arrivait pas à y croire, puis laisse éclater sa joie sur le plateau de l'émission. Il est le neuvième gagnant de Stars of Science et sa vie vient de changer, confie-t-il.
Cet ingénieur diplômé d'un master en industrie pétrochimique possède aussi deux licences dans le domaine de la chimie et de la pétrochimie. Plus jeune, Fouad rêvait d'être docteur, et son intérêt pour la médecine ne l'a finalement jamais quitté. « Ça a été à la base de mon invention », raconte-t-il, puisque sa machine est destinée avant tout à un usage médical. Curieux et touche-à-tout, Fouad se définit lui-même comme un « accro à l'éducation ». « En fait, tu n'aimes pas toujours ça, il faut travailler très dur, j'ai passé beaucoup de nuits blanches, se rappelle-t-il. Je me demande toujours quel est mon but, et comment y arriver. Une fois atteint, je choisis un autre objectif, qui coïncide avec mon parcours. »
Fouad a découvert la nanotechnologie en faisant de la recherche en laboratoire pendant son master. Curieux et toujours à la recherche d'un nouveau défi, il décide de s'y intéresser, sans faire les choses à moitié. Après avoir intégré une équipe de chercheurs, il se met à travailler sur ces molécules un milliard de fois plus petites qu'un mètre. Dans son laboratoire, il commence déjà à imaginer une machine capable de modifier les tissus grâce à la nanotechnologie, pour les rendre imperméables. Il décide alors de développer un prototype de ce qui deviendra plus tard la NanoSkin, l'invention avec laquelle il a gagné Stars of Science. « C'était à ce moment, pendant que je développais ce prototype, que tout a commencé », se remémore le jeune ingénieur.

La Nanoskin, une machine révolutionnaire
Pendant quatre mois, au Qatar, Fouad travaillera d'arrache-pied pour développer son invention. S'il ne pensait pas une seconde remporter Stars of Science, le jeune homme aura pourtant tout donné pour parvenir à la terminer à temps. « Ce fut le défi le plus difficile de ma vie, car non seulement il fallait que je développe mon invention, mais je représentais aussi tous les Libanais, alors il fallait être à la hauteur », affirme-t-il.
L'émission fournit aux candidats un soutien technique et financier, grâce à des ingénieurs chevronnés et des mentors. Pourtant, tout n'a pas été simple pendant ces quatre mois, notamment lorsqu'il a fallu obtenir des molécules pharmaceutiques pour les incorporer dans la machine. « Il fallait beaucoup d'autorisations pour obtenir ces médicaments, et, avec notre délai, c'était impossible de les avoir à temps », dit-il. Déterminé, il décide de prendre les devants et va tout simplement acheter des médicaments en pharmacie, pour extraire lui-même les molécules nécessaires. Le résultat de ces quatre mois de travail : une machine capable d'incorporer à un vêtement des nanoparticules pour le rendre imperméable, mais aussi pour transmettre des soins à la personne qui le porte. « Cette machine pourra être utilisée par les grands brûlés ou pour soigner des blessures, tout est très simple d'utilisation puisqu'elle est programmée pour fonctionner en quelques clics », explique-t-il.
Maintenant que sa vie a changé, « pour le meilleur », Fouad voit les choses en grand. Il souhaite retourner en laboratoire, loin des projecteurs et des plateaux de télévision, et investir les 300 000 dollars qu'il a gagnés dans son invention, pour accroître ses possibilités d'application, et pourquoi pas la lancer sur le marché. « Mon rêve est de voir un patient brûlé au troisième degré porter un tee-shirt qui lui fournira des soins automatiquement. Je n'arrêterai pas tant que je n'aurai pas atteint cet objectif », assure-t-il. Il souhaite aussi utiliser sa visibilité pour encourager les jeunes à innover et réaliser leurs rêves. « J'aimerais pouvoir influencer tous les Libanais à poursuivre leur rêves, rêver grand, plus grand qu'eux-mêmes », note-t-il.
Pour son directeur de thèse, le professeur Ali Tehrani, Fouad était un élève « motivé, concentré et persistant » dans son travail de recherche. Impressionné par ses performances scolaires, le professeur n'a pas été étonné de voir Fouad remporter Stars of Science. « J'étais vraiment content et fier quand il a remporté le premier prix. Le concours était vraiment difficile et stressant pour lui, mais il a fait un supertravail », se réjouit-il, tout en prédisant au jeune ingénieur un grand avenir.

25 novembre 2017 à Doha, au Qatar. Sur le plateau de Stars of Science, l'ambiance est à son comble, c'est le jour de la finale. Quatre candidats se tiennent debout face au jury, en attendant son verdict. Les résultats tombent, le Libanais Fouad Maksoud remporte les votes du jury, puis, dans la foulée, ceux du public. Il semble d'abord surpris, comme s'il n'arrivait pas à y croire, puis...

commentaires (1)

Chapeau, respect et encouragement à ce jeune libanais et à tout ceux qui malgré tout volent vers le progrès et l'innovation! Allah yihfazak!

Wlek Sanferlou

15 h 11, le 28 décembre 2017

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Commentaires (1)

  • Chapeau, respect et encouragement à ce jeune libanais et à tout ceux qui malgré tout volent vers le progrès et l'innovation! Allah yihfazak!

    Wlek Sanferlou

    15 h 11, le 28 décembre 2017

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