Annoncée depuis des années, la privatisation de la Bourse de Beyrouth (BSE) devrait avoir lieu au cours du premier trimestre 2018, a déclaré hier le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, lors de la conférence « Global Business Summit 2017 ». « Le retard s'explique par le fait que nous voulons lancer une Bourse électronique en parallèle à la privatisation de la BSE, et l'Autorité des marchés de capitaux (AMC) travaillera sur cette dernière début 2018 », a-t-il indiqué. Selon lui, la nouvelle BSE, qui sera accessible « partout dans le monde », permettra d'augmenter le niveau de liquidités en circulation et facilitera la revente des entreprises (« exit »).
Le gouverneur a reconnu que l'année 2018 sera « difficile » à cause du contexte régional, mais que le retour à la confiance politique permettra la reprise de certains secteurs, dont l'immobilier. « Nous avons observé une baisse des prix d'environ 21 %. Mais, avec un retour de la confiance, le stock existant de 3,5 milliards de dollars devrait, à terme, être vendu », a-t-il dit.
Interrogé sur l'interdiction de l'usage au Liban du bitcoin, monnaie virtuelle qui a le vent en poupe depuis son introduction sur le Chicago Board Options Exchange (CBOE) le 10 décembre, M. Salamé s'est montré prudent. « Nous nous méfions de l'effet bulle spéculative du bitcoin », a-t-il déclaré, rappelant que la BDL se prépare à lancer sa propre monnaie virtuelle.
Le gouverneur a maintenu sa prévision de croissance pour 2017 à 2,5 % du PIB, avec une inflation d'environ 3,5 % et une croissance des dépôts de 5 %.
Économie
Salamé : La privatisation de la BSE aura lieu au cours du premier trimestre 2018
OLJ / le 22 décembre 2017 à 00h00
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