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Pas de femmes sur les chantiers le vendredi près de mosquées à Montréal : ouverture d'une enquête

Moayed Altalibi, pour la mosquée Ahl-ill Bait, a démenti mercredi avoir formulé une requête en ce sens aux entrepreneurs.

La mosquée Bait al-Nour inaugurée le 4 juillet 2008 à Calgary au Canada. Photo d'archives Reuters

Des femmes employées d'entreprises de travaux publics auraient été interdites sur des chantiers près de mosquées à Montréal le vendredi, jour de la prière, a indiqué le ministère du Travail du Québec qui a réclamé mercredi une enquête.

Suite aux déclarations de responsables de deux entreprises de travaux publics à propos de "l'exclusion de trois femmes d'un chantier à proximité d'une mosquée à Montréal, la ministre du Travail Dominique Vien a demandé une vérification de la Commission de la construction du Québec (CCQ)", selon le ministère.

Dans un reportage, la chaîne TVA affirmait que le responsable de deux mosquées avait demandé à une entreprise de ne pas faire de travaux le vendredi. Face au refus, les mosquées auraient alors obtenu que les ouvrières soient retirées du chantier le vendredi, ce que dément la communauté musulmane.

"L'égalité entre les hommes et les femmes est un droit fondamental", a insisté mercredi Dominique Vien lors d'un point de presse.
"Le droit de travailler est un droit au Québec et les femmes peuvent travailler partout où elles le désirent", a-t-elle ajouté. "Devant ce geste totalement inacceptable, s'il s'avère vrai", la ministre a promis une réponse ferme sans donner plus de détails.

Moayed Altalibi, pour la mosquée Ahl-ill Bait, a démenti mercredi avoir formulé une requête en ce sens aux entrepreneurs.
"Nous avons demandé de pouvoir stationner au moment du déjeuner le vendredi, mais nous n'avons jamais demandé que quiconque soit exclu" du chantier, a assuré Moayed Altalibi.

Depuis plusieurs mois, des tensions se manifestent au Québec entre partisan de la laïcité et des communautés religieuses.
Une loi sur le principe de neutralité de l'Etat adoptée en octobre a été décriée notamment sur le volet de bannir le port du voile intégral dans les administrations et services publics.
Les organisations religieuses demandent des accommodements en se basant sur la charte des libertés du Canada au motif de la liberté de religion.

La justice québécoise a d'ailleurs demandé début décembre au gouvernement de fixer "les lignes directrices" pour valider l'entrée en vigueur de cette loi.

 

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Des femmes employées d'entreprises de travaux publics auraient été interdites sur des chantiers près de mosquées à Montréal le vendredi, jour de la prière, a indiqué le ministère du Travail du Québec qui a réclamé mercredi une enquête.
Suite aux déclarations de responsables de deux entreprises de travaux publics à propos de "l'exclusion de trois femmes d'un chantier à proximité...

commentaires (1)

repetitions du meme probleme debattu en europe depuis des decennies. avec LE PROBLEME irresolu a ce jour, dont l'origine est la "" flexibilite, malleabilite,le libre cours autorise a des interpretations diverses des lois....

Gaby SIOUFI

13 h 31, le 14 décembre 2017

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Commentaires (1)

  • repetitions du meme probleme debattu en europe depuis des decennies. avec LE PROBLEME irresolu a ce jour, dont l'origine est la "" flexibilite, malleabilite,le libre cours autorise a des interpretations diverses des lois....

    Gaby SIOUFI

    13 h 31, le 14 décembre 2017

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